AtmoSud accompagne Aix-Marseille Provence dans ses Plans

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Publié le 13 juillet 2018

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Dans le cadre de l’élaboration du Plan Climat Air Energie Métropolitain (PCAEM) et du Plan de Déplacements Urbains (PDU) de la Métropole Aix-Marseille Provence, AtmoSud (nouveau nom d’Air PACA) a réalisé une analyse approfondie du territoire, axée sur un diagnostic Air-Climat-Energie. Cet accompagnement de la Métropole doit permettre de définir les actions à mettre en place d’ici 2020 pour améliorer la qualité de l’air sur le territoire dans les années futures.

Expertiser des données pour déterminer les enjeux territoriaux

Quels sont les secteurs les plus émetteurs de polluants et de gaz à effet de serre ? Quelles zones sont les plus touchées par la pollution ? Quel est le profil énergétique du territoire (consommation, production, part des énergies renouvelables) ? Quels usages énergétiques pour le secteur résidentiel ? En récupérant et en traitant la donnée de manière technique et scientifique dans le cadre de ses missions avec l’ORECA, AtmoSud produit un diagnostic chiffré du territoire métropolitain qui permet aux décideurs d’appréhender les enjeux en matière d’air, de climat et d’énergie et ainsi déterminer les lignes à suivre pour favoriser la mobilité durable et la maitrise de l’énergie. Conformément à la loi sur la Transition énergétique, l’élaboration d’un Plan Climat Air Energie Métropolitain et d’un Plan de Déplacements Urbains ont tous les deux pour vocation d’assurer un développement durable de la Métropole tout en garantissant la préservation de la santé des populations et la lutte contre le réchauffement climatique.

Ces deux plans (PCAEM et PDU) sont actuellement en cours d’élaboration pour une approbation à l’horizon 2019.

AtmoSud accompagne la Métropole Aix-Marseille Provence tout au long de la démarche, en apportant toutes les connaissances nécessaires à la prise de décision. Suite aux diagnostics réalisés début 2018 pour chacun des plans -développés en parallèle et de manière croisée-, AtmoSud évaluera les scenarios choisis en termes d’impacts sur la qualité de l’air et sur l’exposition des populations.

Diagnostic air climat énergie du PCAEM de la métropole Aix-Marseille Provence, que retenir ?

Le territoire métropolitain contribue fortement à l’émission de gaz à effet de serre (12,5 tonnes par habitant et par an contre 8,4 en PACA), d’oxydes d’azote NOx (50,7% du total régional) et de soufre SO2 (88,7%). Il est également fortement consommateur d’énergie (47% des consommations régionales). Cela s’explique essentiellement par l’impact des grands pôles industriels (Fos-Berre, bassin minier de Gardanne, etc.) et la densité des réseaux routiers et des agglomérations.

L’utilisation de pesticides, les combustions des chauffages au bois et les brûlages sont d’autres sources de polluants sur le département, susceptibles de dégrader régulièrement la qualité de l’air. Enfin, les particules fines et les polluants d’intérêt sanitaire font l’objet d’une surveillance accrue, en raison des spécificités industrielles du territoire.

Si les émissions de polluants diminuent depuis plusieurs années (environ -30% depuis 2007), la situation représente toujours un risque pour une partie des habitants : 71 000 personnes restent exposées aux dépassement des valeurs réglementaires pour le NO2 en 2016, et 56 000 en 2017.

La baisse des émissions de GES (-5% depuis 2007), qui s’explique principalement par les améliorations technologiques au niveau des industries et des transports, est également à poursuivre.

La production d’énergie renouvelable se développe sur le territoire, elle représente 25% de la production électrique en 2015, soit 12,5% des consommations de la métropole. Ce chiffre reste néanmoins inférieur à celui du niveau national (15,2% en 2015). Les filières photovoltaïque et énergie biomasse représentent un fort potentiel sur la Métropole Aix-Marseille Provence. 

Et quels résultats pour le diagnostic air climat énergie du PDU de la métropole Aix-Marseille Provence ?

Le secteur des transports sur le territoire métropolitain a un fort impact sur la qualité de l’air et la production des GES (20%). C’est le principal émetteur d’oxydes d’azote (57%), et le second émetteur de particules en suspension (27% pour les PM10 et 30% pour les PM2.5).

La Métropole d’Aix-Marseille Provence présente une particularité importante puisqu’elle repose sur une multipolarité unique en France : plusieurs agglomérations fortes (Aix, Marseille, Salon-de-Provence, Vitrolles, Istres), des zones d’activités denses (Fos/Berre, bassin minier), un aéroport international et une des plus importantes zones industrialo-portuaire ouverte sur la Méditerranée. Les activités maritimes de la métropole sont a l'origine de 41% des émissions de NOx issues du secteur global des transports.

L’ensemble de la population de la métropole est concerné par le mauvais état de la qualité de l’air : 71 000 personnes étaient toujours exposées à des valeurs supérieures aux valeurs réglementaires pour les oxydes d’azote en 2016, dont 95% sont situées au centre de Marseille, où l’intensité du trafic conjuguée à la densité urbaine accentue le phénomène.

Malgré l’amélioration du parc roulant (véhicules de moins en moins polluants), le nombre de kilomètres parcourus sur le territoire métropolitain augmente entre 2007 et 2015 (+4,3%). Si l’on s’attache à comparer les différentes actions possibles à mettre en place pour réduire l’impact du trafic sur la qualité de l’air, l’action qui montre les résultats les plus importants est la réduction du nombre de kilomètres parcourus, seulement possible par la mise en place d’une mobilité alternative et plus durable.

Texte

A noter : la prise en compte du Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA) des Bouches-du-Rhône et du Schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires (SRADDET) permet également à AtmoSud d’évaluer de manière transversale les enjeux Air-Climat-Energie. L’ensemble des travaux et études réalisées s’intègrent dans cette vision globale d’aménagement territorial.