Les citoyens peuvent signaler par téléphone, internet ou via l’application Signalement Air les nuisances ressenties dans l’air : odeurs, brûlage, bruit… et également déclarer les symptômes liés à cette nuisance : maux de tête, acouphènes, nausées…. Comme chaque année au printemps, AtmoSud dresse le bilan de la surveillance régionale des nuisances. Que retenir de l’année 2019 ?
Nombre constant de nuisances en 2019 (2865 signalements) par rapport à 2018 (2840)
En 2019, les principales nuisances déclarées restent les odeurs (80%), principalement dans les Bouches-du-Rhône, et dont l’origine est majoritairement liée à l’industrie (60 % des nuisances olfactives déclarées).
Les nuisances olfactives sont suivies par le brûlage puis le bruit. Les nuisances de type poussières, incident industriel et « autres nuisances » représentent une très faible part (moins de 3% en cumul).
Zoom sur les nuisances olfactives
En 2019, le nombre de signalements de nuisances olfactives est de l'ordre de 2380, soit +480 par rapport à l'année précédente. Ces nuisances olfactives sont les plus nombreuses depuis 2015 (incident à LyondellBasell). Pour rappel en mars 2019 : un incident technique a eu lieu sur la plateforme de Martigues/Lavéra, augmentant ainsi le nombre de signalements.
Localisation des signalements de nuisances olfactives en 2019
Zoom sur les nuisances liées au brûlage de déchets verts
Ces nuisances sont en forte décroissance en 2019 par rapport aux deux années précédentes, avec « seulement » 194 signalements en 2019 (contre plus de 750 en 2018 et 850 en 2017). Cette forte diminution est principalement liée aux actions mises en place à Grasse (Alpes-Maritimes), principale zone de signalements de brûlages de déchets verts en 2017/2018.
D’autres zones spécifiques continuent à observer des signalements de ce type (Tourrettes-sur-Loup, Allauch, Marseille).
Hausse du niveau de fond olfactif par rapport aux années précédentes
Les observations par le jury de nez ont augmenté par rapport aux 3 dernières années alors que le nombre de nez bénévoles a diminué. Cette tendance se traduit par un regain d’intérêt et d’assiduité pour cet outil.
L’ensemble du jury de nez actif a réalisé près de 8000 observations, aboutissant à des perceptions principalement liées à l’activité industrielle (essentiellement dans les Bouches-du-Rhône).
Cette année, l’augmentation du nombre d’observations et du taux de perception indique une légère dégradation générale des niveaux olfactifs "de fond ".
Évolution du nombre d’observations et du taux de perception des nez bénévoles depuis 2010