En cette première semaine de juillet, les concentrations en ozone restent élevées sur l’ensemble de la région. Les conditions météorologiques chaudes et ensoleillées favorisent la photochimie à partir des polluants primaires émis par les activités humaines. Des pics d’ozone locaux pourraient se produire sur le pourtour de l’étang de Berre en lien avec les activités industrielles.
Quel est l’impact du changement climatiques sur les épisodes de pollution ? AtmoSud vous donne des éléments pour répondre à cette question.
Hausse des températures et des épisodes de pollution
Le changement climatique s'accompagne d'une hausse des températures, d'une hausse du rayonnement ultraviolet et d'une hausse de la photochimie (réaction chimique sous l'action du soleil).
La hausse des températures et du rayonnement solaire sont favorables à la formation d'ozone et de particules fines. En effet, l'ozone est issu de la transformation chimique d’autres polluants sous l’effet du rayonnement solaire (réaction photochimique). Il n’est pas émis directement par les activités humaines. Ses précurseurs sont les oxydes d'azote et les composés organiques volatils, émis principalement par les secteurs des transports, les industries et le résidentiel. Les pics d'ozone interviennent surtout pendant la période estivale. L'ozone est également un gaz à effet de serre, à l'origine du changement climatique.
La photochimie est également responsable de la formation de particules secondaires (particules fines et ultrafines).
Ainsi, la hausse de température conduit à une hausse des niveaux d'ozone et de particules.
Selon les scénarios du GIEC pour 2050-2100, la région méditerranéenne sera de plus en plus aride, les canicules seront plus fréquentes et les réactions photochimiques plus nombreuses.