[COVID-19] et qualité de l'air : quels impacts sur la santé ?

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Publié le 27 mars 2020

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« Le covid-19 est un virus qui se transmet par les gouttelettes de sécrétions naso-pharyngées et dans les cas suivants : par contact direct entre des personnes en face à face, lorsque l’on est plus de 15 minutes dans un espace confiné avec une personne malade et contact via des objets contaminés » explique Muriel Andrieu-Semmel, Responsable régionale du département santé environnement ARS PACA.

Il est important également de retenir que la durée de vie du virus est de 3 heures en milieu sec, et qu’elle peut s’étendre à 6 jours en milieu humide.

Mais alors quels sont les liens entre la propagation du virus et la qualité de l’air ?

La pollution augmente le risque de maladies respiratoires

"Le lien entre pollution atmosphérique par les particules et morbidité ou mortalité d’origine respiratoire est bien documenté. Lorsque la pollution est plus élevée, le nombre de personnes malades (morbidité) et la mortalité associée à telle ou telle maladie augmentent. En effet, du fait de ses effets oxydants et irritants, l'exposition chronique à un air ambiant chargé en particules fragilise notre appareil respiratoire et notre système immunitaire et peut, selon notre état de santé, nous rendre plus vulnérable aux agents infectieux. Il est donc essentiel de protéger les personnes vulnérables", précise Muriel Andrieu-Semmel.

Selon une étude de Santé Publique France (SPF 2016), 4500 décès par an sont liés à la pollution par les particules en région Provence-Alpes-Côte d’Azur chaque année.

La distanciation sociale nécessaire pour ralentir la propagation du virus

« La progression des contaminations devrait être diminuée par les mesures de distanciation sociale et de réduction de l’activité qui ont été prises et qui vont dans le sens d’une réduction du risque de contact avec le virus. Il est important de bien respecter ces mesures mises en place pour préserver votre santé et celle de votre entourage, à savoir : 1 mètre minimum entre les personnes, rester à son domicile autant que possible et diminuer de manière drastique les déplacements et enfin réduire les activités non vitales ou non essentielles à la vie du pays » insiste Muriel Andrieu-Semmel.

Et de conclure : « Ces mesures entraînent une forte diminution des émissions de polluants dans l’air, c’est d’ailleurs ce que l’on a pu observer en Chine et que nous commençons d’observer en France et en région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur. En respectant les mesures mises en place, nous contribuons toutes et tous à limiter l’étendue de la contamination et nous nous plaçons dans de meilleures conditions que les niveaux de pollution que nous connaissons habituellement en phase d’épidémie grippale ».