[COVID-19] Quelle qualité de l'air autour de l'aéroport de Nice ?

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Baie de Nice

Publié le 29 avril 2020

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Contexte actuel 

Fin février - début mars 2020, les premiers cas de contamination au COVID-19 apparaissent en France. L’épidémie s’étend très vite et la crise sanitaire actuelle qui en découle conduit à des situations inédites. Ainsi depuis mi-mars plusieurs décisions nationales se sont succédé : fermeture des écoles (13 mars au soir), confinement généralisé de la population (le 17 mars à midi) voire localement mise en place d’un couvre-feu comme c’est le cas à Nice depuis le 21 mars.

Le confinement vise à limiter les déplacements de la population : il implique donc une réduction de la circulation des véhicules, diminuant ainsi leurs émissions. Par conséquent l’activité aéroportuaire est également concernée avec une baisse de fréquentation des passagers et une baisse du nombre de vols.

La SAACA (Société Anonyme des Aéroports de la Côte d'Azur) a décidé à compter du lundi 16 mars minuit, de regrouper toutes les opérations aériennes de l’aéroport Nice Côte d’Azur au terminal 2. Le 18 mars, l’aéroport informe sur son site internet qu’il restera ouvert à la circulation aérienne (vols commerciaux, vols d’Etat, vols sanitaires, vols déroutés, …) malgré son fonctionnement en effectif réduit.

Dans le cadre du programme de surveillance de la qualité de l’air autour des aéroports de la région Sud, la surveillance des particules en nombre complète le dispositif déjà en place (mesures d’oxydes d’azote, de particules en masse et d’ozone) sur l’aéroport de Nice Côte d’Azur en 2020.

Une campagne de mesure a été réalisée en 2019 sur l’aéroport de Marignane (Traitements en cours), mais il n’y a pas de dispositif en cours sur cet aéroport cette année.

L’analyse ci-après de l’impact du confinement sur les aéroports porte donc sur l’aéroport de Nice.

emplacement de la station permanente de la qualité de l'air de l'aéroport de Nice
 

Dans la présente note est réalisée une analyse des données de la station de l’aéroport afin de trouver une éventuelle influence de ce confinement sur les niveaux de polluants aéroportuaires.

En raison du contexte, de nombreux services de l’aéroport ont été provisoirement fermés, notamment le service environnement avec lequel AtmoSud travaille régulièrement et qui fournit les informations sur le nombre de mouvements par jour.

Cette note sera mise à jour dès lors que les services de l’aéroport reprendront leur activité normale et pourront fournir à AtmoSud les éléments complémentaires.

 

Que faut-il retenir ?

Le confinement a un impact positif sur les niveaux de polluants observés à l’aéroport avec une baisse estimée en moyenne à 50% pour les oxydes d’azote et pour le nombre de particules, dont les ultrafines (PUF: particules ayant un diamètre inférieur à 100nm), de diamètre compris entre 7 et 5 000 nm, concernant les profils moyens journaliers calculés du 1er au 17 mars et du 18 au 31 mars 2020.

La provenance des PUF a été identifiée selon le régime de vent :

- majoritairement issues de la zone urbaine de Nice par vent de Nord-Nord-Ouest, (notamment les trafics routiers de l’autoroute A8 et des autres grands axes de circulation (6007, 6098, voie ferrée))

- associées à l’activité aéroportuaire par vent d’Est.

Par vent d’Est, la moyenne du nombre de PUF a chuté de plus de 80 % entre le début du mois de mars 2020 (avant confinement) et la fin du mois de mars 2020, (après la mise en place du confinement), en relation avec la baisse drastique de l’activité aéroportuaire.

Pendant la période considérée, la baisse des oxydes d’azote provenant de l’aéroport, par vent d’Est, est estimée à 11 µg/m3, soit 46 %.

Pour plus d'informations, nous vous invitons à consulter la note technique détaillée ci-dessous

200506_Note technique AtmoSud_Qualité Air_Aéroport Nice
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[COVID-19] Qualité de l'air autour de l'aéroport de Nice
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