Deuxième semaine de confinement : quelle évolution de la qualité de l’air?

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Route près de la plage du Prado

Publié le 3 avril 2020

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Afin de limiter la propagation du virus COVID19, le gouvernement a mis en place des mesures de confinement sur le territoire français depuis mardi 17 mars 2020 à 12h00. AtmoSud a publié dans le courant de la semaine dernière un premier bilan sur l’évolution de la qualité de l’air en région Sud.

Rappel des premiers résultats observés

Après plusieurs jours de restrictions de sorties et une baisse importante de la circulation, les concentrations d’oxydes d’azote et des traceurs du trafic routier avaient considérablement diminué sur l’ensemble de la région (-50% sur les sites de trafic versus -40% sur les fonds urbains). Si les concentrations des particules émises par les véhicules avaient baissé, celles issues de la combustion du bois avaient quant à elles augmenté.

Et qu'en est-il pour cette deuxième semaine de confinement ? Les tendances observées sont-elles similaires aux précédentes ? AtmoSud fait le point sur la situation jusqu’au 31 mars 2020.

 

evolution des niveaux de pollution du 17 au 31 mars 2020

Confirmation de l’impact du confinement sur les polluants d’origine automobile

Le confinement et les restrictions de sorties ont engendré une baisse remarquable du trafic automobile et les observations de la semaine précédente se confirment en cette fin de mois de mars, avec notamment une baisse significative des concentrations en oxydes d’azote (NOx) sur l’ensemble de la région aussi bien sur les sites dit « trafic » que de fond urbain. On observe une baisse de 50% sur les sites trafic contre 30% sur les sites de fond urbain.

Evolution des concentrations de NOx - stations trafic- confinement

 

Si cette baisse de la pollution liée au trafic automobile est drastique près des grands axes elle est moins notable sur les zones de fond urbain.

evolution concentrations en nox - confinement - Stations fond urbain

 

Si l'on observe une forte diminution du dioxyde d'azote marqueur du trafic routier, les particules fines augmentent quant à elles.

L’ensemble des polluants émis par le trafic routier (arsenic, plomb etc.) sont également en baisse, contribuant ainsi à une meilleure qualité de l’air.

 

Des particules toujours en hausse, en lien avec la combustion du bois

La tendance des niveaux de particules observée précédemment se confirme également. Les concentrations des particules augmentent : les niveaux de PM2.5 et des PM1 ont doublé.

Ces particules directement émises par d’autres sources de pollution, notamment le chauffage et le brûlage du bois, s’accompagnent par ailleurs de particules secondaires formées par l’arrivée de conditions printanières associant une hausse des températures, de l’ensoleillement et peu de vent.

Cette augmentation significative des particules émises par la combustion du bois s’explique en partie par le confinement qui oblige les populations à passer davantage de temps chez eux et à se chauffer. Par ailleurs, la pratique du brûlage des déchets verts semble s’être renforcée, bien que ce soit interdit. Les particules du chauffage et du brûlage de bois ont remplacé celles émises par le trafic routier.

En revanche, les PM2.5 sont certes en hausse mais restent tout de même inférieures aux valeurs réglementaires. Nous ne rencontrons actuellement pas d’épisode de pollution.

Tous agir pour réduire la présence des particules dans l’air

Une augmentation sensible des brûlages de déchets verts et de l’utilisation des chauffages domestiques est observée depuis le début du confinement. Vous souhaitez agir à votre échelle et améliorer la qualité de l’air ?

illustrations des émissions de particules par les déchets verts

Ne brûlez pas vos déchets verts, ils ne vous ont rien fait !

Pour rappel, le brûlage de déchets verts est formellement interdit. Paillez, compostez, broyez, stockez et utilisez-les pour enrichir vos sols.

Brûler moins pour se chauffer plus, c'est possible

Les appareils de chauffage au bois, plus particulièrement les foyers ouverts, dégradent la qualité de l'air. Les foyers ouverts impactent fortement l'air intérieur, mais aussi l'air extérieur. Afin de réduire les impacts sur la qualité de l’air, essayez de privilégier l’utilisation du chauffage au bois lors des journées les plus froides ou à la nuit tombée.

Ensemble, inspirons un air meilleur !

Pour plus d’informations, consultez notre note détaillée « Journal de confinement n°2 » en ressource associée.

Journal de confinement n°2
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