La Rocade L2, mise en circulation en octobre 2018, est une infrastructure routière d’envergure pour Marseille, dont l’enjeu est de permettre le contournement routier de la cité phocéenne mais aussi de désengorger le centre-ville. Pendant la phase de chantier, quatre ans durant, et au cours de sa mise en service progressive, des reports de trafic se sont opérés, concourant à des évolutions de la qualité de l’air sur l’axe et alentours. AtmoSud surveille ces évolutions aux abords de l’axe L2 et son impact sur les populations riveraines. Pour cela, des stratégies de mesures différentes et complémentaires sont mises en place, utilisant un réseau de stations dédiées (sites actuels « L2/A7 », « Kaddouz » « Jean Moulin »), des campagnes densifiées à l’aide d’échantillonneurs passifs (tubes), ou bien des microcapteurs.
L’ensemble des zones à investiguer et les moyens à employer sont définis collégialement tout au long du processus, lors de réunions d’échanges régulières avec l’ensemble des acteurs de ce territoire : associatifs représentants des citoyens, collectivités, Métropole, Ville de Marseille, Région, Conseil départemental 13, mais aussi représentants de l’état, DREAL et députés.
Plus spécifiquement sur le quartier du Canet, les riverains avec le Comité d'Intérêt de Quartier Canet-Gare/Arnavaux et le CAN L2 (Comité Anti Nuisances L2) s’interrogeaient déjà en 2017 sur l’impact futur de l’axe à proximité des résidences et maisons du Boulevard de la Station contiguë à la L2. M. Saïd Ahamada, député des Bouches-du-Rhône sur la 7ème circonscription, pose également la question des risques de dépassement des valeurs limites sur la L2.
Dans ce contexte, AtmoSud diligente une investigation plus poussée au niveau de la L2 dans le secteur du Canet.
Mesure pendant un mois dans le quartier du Canet, Marseille
La campagne de mesure prévoit la mise en place de moyens mobiles temporaires de surveillance (micro-capteurs) afin de disposer d’une première qualification de l’environnement des riverains de cette portion de L2, un an après sa mise en circulation.
Cet état des lieux de la qualité de l’air est réalisé du 19 septembre au 21 octobre 2019, au niveau du secteur de la L2 « tête de tunnel Sainte Marthe/Sortie Queillau », quartier du Canet.
3 points de mesure du dioxyde d’azote, traceur du trafic routier
Trois micro-capteurs d’oxydes d’azote (NOx) sont mobilisés pour évaluer la situation dans le quartier. Les mesures sont dynamiques avec un pas de temps réduit (minute, ¼ d’heure…) L’aménagement de ce secteur est complexe avec une portion de L2 bordée au sud par une ligne de chemin de fer, puis par le Boulevard de la Station desservant les résidences des riverains.
Les mesures vont permettre d’appréhender la situation sur deux environnements : un site de trafic et un site urbain avec des populations résidentes, au cours d’une période de pleine activité (septembre-octobre).
Positionnements des points de mesures :
- Point 1 : Carter Cash. En bordure Nord de la L2, après la tête de tunnel – Site de trafic
- Point 2 : Boulevard de la Station. En bordure Sud de la L2 –Site urbain
- Point de référence : Station « L2/A7-Ecole de la Maurelette », station de référence la plus proche pour permettre le calage des microcapteurs.
La station « L2/A7 » délivre des résultats en temps réel. Les mesures des microcapteurs feront l’objet d’une analyse à l’issue de la campagne.
Quel impact de la L2 sur la qualité de l’air des riverains ?
Cette campagne s’intègre dans les programmes de surveillance de la L2 en cours :
- Réseau de stations de mesures dédiées à cette problématique : « L2/A7 », « L2 Kaddouz », « Jean Moulin (Timone) ».
- Campagne de surveillance densifiée sur 150 sites autour de la L2 et dans Marseille – été/hiver 2019
- L’expérimentation Borée au niveau de la tête de Tunnel Montolivet Sud.