Incendies canadiens : une influence en altitude sur la qualité de l'air

Publié le 29 juin 2023

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Ces derniers jours, le ciel de la région s'est trouvé couvert d'un voile laiteux. En effet, les incendies qui sévissent au Canada ces dernières semaines entrainent le passage sur le territoire français d'un nuage de particules dues à la combustion. Nos collègues d'Atmo Normandie ont pu observer eux aussi ces retombées de particules fines sur leurs stations de mesure. Visible en région Sud, ce nuage a suscité de nombreux témoignages et interrogations...

Alors, quel impact des incendies canadiens sur la qualité de l'air en région ?

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L’influence du nuage de particules issu des incendies canadiens a commencé à être observée au niveau du sol mardi 27 au soir sur nos stations de mesure les plus en altitude (autour de 1000 m et au-delà: les stations de plan d'Aups Sainte Baume et de Briançon). Les niveaux journaliers en particules fines sur ces sites, se situent entre les seuils de recommandations de l'OMS (15 µg/m3) et celui où la qualité de l'air est jugée mauvaise par l'indice Atmo (25). AtmoSud reste donc vigilant et suit l'évolution de la situation.

Plus au sud et à plus basse altitude dans la région, les particules canadiennes provoquent l’apparition d’un voile laiteux en altitude, mais ne sont pas ou peu perceptibles sur les mesures au niveau du sol pour l’instant.

Les niveaux de particules fines sont en dessous des valeurs d'alertes, mais AtmoSud reste vigilant.

Toutes nos mesures aux stations ici

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Que s'est-il passé ?

Les concentrations de particules ont baissé dans la soirée du jeudi 29 juin sur les sites d’altitude (Briançon, Chantemerle) et une légère hausse a été observée durant la nuit sur les altitudes moyennes (Gap, Embrun, Observatoire de Haute Provence, Plan d’Aups…). Cette légère hausse s'expliquent par la "chute" des particules depuis la haute altitude. Ainsi, les stations d’altitude ont été touchées en premier, puis progressivement les sites plus bas de manière atténuée à cause de la dispersion (moyenne altitude). Sur les stations des grandes villes, en plaine, l’impact est faible et indiscernable des sources locales.

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Impact des incendies du Canada à Briançon

Graphique présentant l'évolution des concentrations en PM2.5 observées sur des microstations installées à différentes altitudes entre le 26 et le 29 juin sur la Région Sud.

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Impact des incendies du Canada à Briançon

Graphique présentant l'évolution des concentrations en PM2.5 observées sur différentes stations fixes des Alpes entre le 26 et le 30 juin sur la Région Sud. 

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Modélisation Copernicus
Modélisation Copernicus
Modélisation Copernicus

Source : Copernicus

28 Juin 2023 – 12H





29 Juin 2023 - 12H





30 Juin 2023 - 12H
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La masse d’air chargée en particules d’outre-Atlantique devrait quitter le ciel français ce midi selon le service de prévision européen Copernicus. Les incendies n'étant pas éteints au Canada, cet évènement pourrait être amené à se reproduire.

AtmoSud continue de surveiller de près cet épisode, à la fois grâce aux mesures de particules de référence et au moyen de traceurs spécifiques de la combustion de biomasse, mais également avec des microstations. Les observations dans les zones alpines ont pu être réalisées grâce à une étude en cours sur la mesure des particules par microstations sur cette zone.

Pour connaître la qualité de l'air heure par heure, cliquez ici !

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L'oeil de l'expert - Yann, ingénieur chez AtmoSud nous parle de ce nuage.
Texte

 

 

ICOS - mesure CO - incendies Canada

Graphiques représentant les mesures de CO relevées par les analyseurs ICOS sur les sites de Saclay, Puy de Dôme et l'Observatoire de Haute-Provence


Le monoxyde de carbone est un traceur des combustions incomplètes (mauvaises) notamment les incendies de forêts. Nos partenaires universitaires du réseau ICOS sur les sites de Saclay, Puy de Dôme et l'Observatoire de Haute-Provence ont pu observer le passage du nuage de fumées de l'incendie du Canada et mesurer du monoxyde de carbone (CO). Cette augmentation du niveau de CO est mesurée au même moment que l'on a constaté l'augmentation des niveaux de particules sur les microstations AtmoSud en altitude. Ces mesures permettent de confirmer l'origine de ces particules.