Niveaux d'ozone élevés dans l'après midi du 18 juillet 2024
Les niveaux d'ozone se sont élevés jeudi 18 juillet, dans les Bouches-du-Rhône et sur une partie du Var. Une pointe horaire a été enregistrée sur la Côte Bleue (Sausset-les-Pins) à 14h, atteignant 215 µg/m3, supérieure au seuil d'information-recommandation de 180 µg/m3. Sur les autres stations de mesure, les concentrations horaires maximales sont restées sous ce seuil. Citons Plan d'Aups Sainte Baume avec 176 µg/m3 à 15h, Brignoles avec 167 µg/m3 à 18h, Martigues Notre Dame des Marins avec 164 µg/m3 à 13h.
![Sausset Ozone 18 07 2024](/sites/sud/files/medias/images/2024-07/sausset-ozone-18072024.png)
La qualité de l'air était mauvaise sur la région jeudi 18 juillet en raison de l'ensoleillement, des températures élevées et des vent faible présents (brises) qui ont favorisé la transformation des polluants émis par les activités humaines en polluants photochimiques.
Pour les jours à venir : La qualité de l'air devrait être encore dégradée à mauvaise sur la région vendredi 19 juillet, malgré des nébulosités qui viendront limiter la photochimie, et samedi 20 juillet. Il faudra attendre dimanche 21 juillet, la baisse des températures et une perturbation pour observer une amélioration locale de la qualité de l'air.
En page d'accueil du site AtmoSud, consultez les cartes ICAIRh qui déroulent l'apparition de l'ozone heure par heure sur la région.
Quelles sont les conditions météorologiques et en terme d'émissions favorisant le début d'un épisode de pollution ?
Le beau temps est synonyme de pollution photochimique. Ce n'est pas le seul paramètre, mais la formation de pollution photochimique ne peut se faire sans températures et ensoleillement élevés. En effet, ces conditions météorologiques participent à la réaction chimique qui transforme les oxydes d'azote et les composés organiques volatils (COV) en polluants secondaires dont l’ozone est le principal traceur.
La pollution photochimique produit de l'ozone mais également des particules d’origine secondaire ayant pour effet d'augmenter les concentrations des particules fines, notamment les ultrafines.
Ces aérosols secondaires sont pleinement intégrés dans la stratégie de surveillance du réseau d’AtmoSud, afin de mieux comprendre les phénomènes de pollution atmosphérique et améliorer les outils de prévision et modélisation.
Les oxydes d'azote sont émis par les combustions (trafic routier, activité maritime et industrielle) et les COV sont produits par les industries, le secteur tertiaire (usage des peintures, colles, enduits et vernis), ainsi que par les sources biogéniques.
C’est souvent la présence d’une influence anticyclonique qui persiste sur une partie de la France qui est à l’origine des températures chaudes, du ciel dégagé mais également de l’absence de vent.
![Concentration de pollution sur les basses couches de l'atmosphère le matin](https://www.atmosud.org/sites/sud/files/medias/images/2023-08/effets-ozone-mer.png)
Concentration de pollution sur les basses couches de l'atmosphère le matin
Dans ces conditions, on peut observer, en fin de nuit, une inversion thermique, phénomène où une couche d’air chaud se retrouve piégée au-dessus d’une couche d’air plus froid près de la surface. Ces conditions particulières vont favoriser d’autant plus l’accumulation de polluants.