Des niveaux inhabituellement élevés de carbone suie issu de la combustion de biomasse ont été observés dans la soirée et dans la nuit du 31 janvier 2023 sur la station de Kaddouz, dans le 12eme arrondissement Marseillais. Les deux pointes horaires les plus importantes ont été de 8,1 µg/m3 à 22h, et de 6,1 µg/m3à minuit le 31/01.
Des augmentations se sont produites également sur les deux autres stations du centre-ville, sur lesquelles ce polluant a été mesuré avec une concentration de 4.7 µg/m3 à 23h sur le bd Rabatau, et de 4,4 µg/m3 à 23h dans le quartier Longchamp.
Ces teneurs sont en lien avec l’utilisation des chauffages domestiques et notamment le chauffage bois. En effet, le black carbon ou carbone suie contient deux fractions distinctes déterminables : la fraction issue des combustions fossiles telles que le trafic routier ou le transport maritime, et une fraction issue de la combustion de la biomasse (chauffage au bois et brûlage).
Les niveaux de black carbon se sont élevés à l’occasion d’un temps stable, peu venté, en raison des émissions des chauffages au bois en cette période froide de l’année.
Qu’en est-il des autres polluants indicateurs de la pollution par les chauffages ?
Les particules PM2.5 sont également un indicateur des combustions liées aux chauffages en hiver. Les niveaux de PM2.5 se sont ainsi élevés dans la nuit du 31 janvier au 1er février, avec un maximum horaire de 53 µg/m3 à 23h le 31/01 sur le Boulevard Rabatau à Marseille. Les communes alentours ont également observé des augmentations en particules fines durant cette nuit.
Évolution de la situation
Un mistral fort s’impose le 1er février sur l’ensemble du département, ce qui devrait contribuer à disperser les émissions polluantes et à diminuer les concentrations en particules fines.
Comment agir ?
Attention tout ne vient pas de la météo, cependant le chauffage allumé quotidiennement dans la plupart des foyers au vu des températures basses, vient se surajouter à la pollution quotidienne (sources industrielles et circulation routière notamment). Quand la pluie ne vient pas lessiver l'atmosphère, ou le vent fort disperser les polluants, on observe des augmentations locales de la pollution.
Les bons gestes : Évitez, quand c’est possible, les déplacements automobiles. Concernant le chauffage respectez les recommandations fixées par le plan de sobriété énergétique. Dans le cas du chauffage au bois, privilégiez le bois sec, favorisez les foyers fermés aux foyers ouverts.
Pour en savoir plus sur le chauffage au bois cliquez ici !
Signalez vos nuisances sur l'application SignalAir