Nouveau secteur d'émission disponible dans Cigale : l'utilisation des sols

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forêt et arbres

Publié le 25 mars 2024

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L’utilisation des sols qui rapporte les flux de carbone entre les réservoirs terrestres (biomasse et sols) et l’atmosphère est désormais disponible dans Cigale grâce au soutien de la Région Sud. Les flux d’émissions de gaz à effet de serre (GES) liés à l’utilisation des sols et la foresterie sont désormais comptabilisés et disponibles de l’échelle régionale à communale.

Dans le cadre d’un partenariat avec la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, des travaux ont été réalisés pour quantifier les émissions de GES liées à l’utilisation des sols.

Ce secteur permettant de quantifier une séquestration nette de carbone à l’échelle d’un territoire est appelé « séquestration carbone » et les émissions liées à ce secteur sont représentées en vert foncé dans CIGALE.

cigale : utilisation des sols

 

Pourquoi ce nouveau secteur ?

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Il est important de prendre en compte l'utilisation des sols et l'agroforesterie, dans les inventaires d'émissions car ce secteur représente une part non négligeable des flux de gaz à effet de serre à l’échelle des territoires, qui n’était pas comptabilisée. Les gaz à effet de serre sont souvent associés à des émissions, mais il est également crucial de considérer les absorptions, qui peuvent être significatives et proviennent principalement de ce secteur.

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gestion forestiere
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Ce secteur permet également de produire un premier indicateur de neutralité carbone et de quantifier le chemin à parcourir pour l’atteindre à l’horizon 2050 pour les territoires de la région.

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balance carbone
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L'essentiel sur la séquestration carbone et ses flux

Le CO2 atmosphérique peut être retiré de l’atmosphère naturellement grâce à la photosynthèse réalisée par les plantes. Ce processus naturel permet de libérer du dioxygène (O2) et d’absorber du CO2 atmosphérique pour le transformer en carbone organique (C organique) qui se répartit dans différents réservoirs.

Elle constitue un réservoir de carbone à travers la production de matière organique carbonée aérienne (tiges, feuilles, troncs…) et souterraine (racines). Le carbone est alors stocké durant toute la vie de la plante. A la mort de celle-ci le carbone est soit stocké (dans le sol ou un produit bois) soit libéré dans l’atmosphère (par brûlage ou respiration biologique).

Il représente le plus grand réservoir de carbone terrestre à travers la litière (les premiers centimètres de sol qui se composent de feuilles mortes et de débris de végétaux en décomposition) et la biomasse propre du sol (insecte, racine, matière organique morte…). Une partie du carbone contenu dans les sols est directement réutilisée par les organismes du sol et réémise dans l’atmosphère tandis qu’une partie sédimente et est stockée dans les sols. Les proportions de carbone réutilisées ou stockées dans les sols dépendent de nombreux facteurs (conditions climatiques, types de sols, type d’usage…).

La finalité du carbone stocké dans les produits bois dépend de leurs usages. Le bois coupé et utilisé pour faire des meubles ou des matériaux de construction va stocker du carbone durant le temps de vie des objets créés. En revanche, si le bois est brûlé pour fournir de l’énergie ou du chauffage, le carbone sera alors réémis vers l’atmosphère.

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Séquestration du carbone dans les différents réservoirs associés à l’utilisation des sols et l’agroforesterie

Séquestration du carbone dans les différents réservoirs associés à l’utilisation des sols et l’agroforesterie 

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La quantité de carbone séquestrée par chaque réservoir dépend directement de l’usage du sol. Une forêt séquestrera une quantité de carbone plus importante dans la biomasse et les sols qu’une prairie, une culture ou une zone artificialisée. En effet, les zones artificialisées sont associées à un faible stock de carbone dans la biomasse (celle-ci étant souvent très réduite) et ne permettent pas une grande séquestration de carbone par les sols.

Quantité de référence de carbone stocké dans les sols par hectare en région SUD selon l’utilisation des terres (source : CITEPA, OMINEA 2016)

 Quantité de référence de carbone stocké dans les sols par hectare en région SUD selon l’utilisation des terres (source : CITEPA, OMINEA 2016)

Le changement d’occupation des sols modifie la quantité de biomasse et la nature des sols et induit donc des flux de carbone entre les réservoirs mais aussi avec l’atmosphère. Selon la nature du changement les variations de stocks de carbone sont associées à une libération du carbone vers l’atmosphère ou à l’inverse comme lors de l’artificialisation d’une parcelle ou sa mise en culture ou bien une séquestration supplémentaire de carbone de l’atmosphère vers les réservoirs terrestres lors d’une révégétalisation d’une parcelle en forêt ou zone humide par exemple.

Les variations de carbone stocké dans les différents réservoirs et quantifiées par l’accroissement forestier et les récoltes annuelles de bois mais aussi les changements d’occupation des sols sont ainsi associées à des flux de carbone entre les réservoirs terrestres et l’atmosphère et sont désormais quantifiées à l’échelle de la région.

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Séquestration carbone : compensation de 8% des émissions régionales de GES

En 2021, la séquestration carbone compensait environ 8% des émissions brutes de la région et représentait une séquestration nette d’environ 3Mt de CO2 équivalent. Afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050, en plus de réduire nos émissions, il est primordial de continuer à :

  • Agrandir et préserver la santé de nos forêts,
  • Avoir une gestion durable de la récolte de bois,
  • Réduire l’artificialisation des sols en respectant la directive zéro artificialisation nette.

Répartition des 3 Mt nettes de CO₂ équivalent stockées en 2021

Chiffres
1
Suffixe
Mt
Texte
de CO₂ émise par la récolte de bois
Préfixe
-
4
Suffixe
Mt
Texte
de CO₂ capturée par l’accroissement
Préfixe
-
0.01
Suffixe
Mt
Texte
de CO₂ absorbée par l’occupation des sols de bois

Titre
Trois types d’émissions quantifiées

Il représente l’absorption de CO2 par la photosynthèse des plantes et le stockage dans le sol grâce à l’utilisation des données d’accroissement forestier fournies par l’IGN.

Elle estime les émissions de CO2 induites par le prélèvement de bois et les émissions de CH4 et de N2O induites par les pratiques de brûlage de résidus lors de la récolte.

Caractérisation et identification de la nature du changement d’occupation des sols. La conversion des sols d’un usage à un autre entraine une variation de la capacité des sols à stocker du carbone, conduisant à émission ou une absorption de CO2.

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Des disparités géographiques existent à l’échelle régionale à l’image des territoires alpins et varois qui sont ceux absorbant le plus de carbone grâce aux nombreuses forêts, notamment de feuillus présentent sur leur territoire. A l’inverse, les territoires très urbanisés et possédant peu de végétation comme à l’ouest de l’étang de Berre représentent des émetteurs nets de CO2 équivalent pouvant atteindre les 10 kt de CO2e émis par an.

Bilan communal des émissions du secteur de l’utilisation des sols et agroforesterie en 2021

Crédits illustrations : ©pixabay ,©pngtree, ©vecteezy, ©macrovector freepik

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émissions liées à l'utilisation des sols en région Sud
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