Point d'étape de la surveillance à Fos-sur-Mer en 2018

Publié le 10 décembre 2018

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AtmoSud, à l'occasion de la Commission de Suivi de Site d'ArcelorMittal du 10 décembre 2018, a fait un point sur la surveillance menée en 2018 à Fos-sur-Mer. Des mesures de composés organiques volatils complémentaires au dispositif permanent ont été mises en place en 2018, dont l'étude autour du Port Pétrolier de Cavaou durant l'été.

 

Des pollutions liées à des sources industrielles multiples

Cette campagne de mesures montre des origines multiples en lien avec différentes activités situées sur zone mais également dans les environs plus ou moins proches. L’activité du port pétrolier de Fos-sur-Mer, ArcelorMittal, les zones de stockages d’hydrocarbures, la raffinerie de Fos-sur-Mer ainsi que les rejets de la zone industrialo-portuaire de Lavéra apparaissent clairement comme sources contributrices.

La valeur réglementaire du benzène est respectée dans la zone habitée de Fos-sur-Mer. Dans le périmètre industriel, les niveaux sont plus élevés qu'en zone habitée et sont proches des valeurs réglementaires en air ambiant.

 

Des composés organiques volatils liés à l'activité du port pétrolier et d'ArcelorMittal

Les niveaux mesurés en 2018 dans la zone de l'étude sont semblables aux niveaux mesurés en 2013, lors de la dernière étude. Concernant les niveaux observés dans le périmètre industriel, le port pétrolier et ArcelorMittal y participent majoritairement. Le premier par ses apports ponctuels importants et l’autre en lien avec la fréquence élevée de la typologie du mistral qui entraine ses rejets en benzène issus de la Cokerie vers ce lieu. Pour le benzène plus spécifiquement, l’activité du port pétrolier de Fos-sur-Mer est la source majoritairement contributrice aux épisodes de pointe. La contribution respective de ces deux émissaires sera affinée dans le rapport final de l’étude AtmoSud menée durant toute l’année 2018 dans les environs d’ArcelorMittal.

Cette séquence de mesure au Cavaou met en évidence la présence de niveaux relativement important en 1-3 butadiène, composé qui n’a jusqu’à présent jamais donné lieu à des séquences de surveillance dans cette zone de Fos-sur-Mer en lien avec l’absence de sources d’importance déclarées en ces lieux. Concernant ce composé, AtmoSud mène depuis 2009 une surveillance dans les environs de la ville de Berre-l’Etang ainsi que dans les abords de la plateforme de Martigues Lavéra et a étendu plus récemment cette surveillance dans la vallée de l’Huveaune. AtmoSud documentera très prochainement la zone de Fos-sur-Mer afin d’y évaluer les niveaux sur un long pas de temps.

 

Des niveaux de particules majoritairement liées à l’établissement industriel d’ArcelorMittal

Pour ce qui est des particules en suspension, les niveaux sont relativement élevés en niveaux de fond comme en pointe en lien avec les multiples sources émettrices de la zone : combustions industrielles, rejets de navires, quai minéralier, activité d’ArcelorMittal dans son ensemble, trafic poids lourds, …
Ce constat fait échos notamment aux relevés effectués en 2013 par AtmoSud (campagne de spéciation).
Le contributeur majoritaire en fines particules pour ce lieu est l’établissement industriel d’ArcelorMittal notamment lors de situation de vent fort de secteur Nord avec des particules allant de quelques centaines de nanomètres jusqu’à plusieurs dizaines de micromètres.

 

Vers une surveillance renforcée des polluants d'intérêt sanitaires

En lien avec les résultats de l'étude SCENARII, des mesures complémentaires seront réalisées à proximité des sites industriels en 2019 pour mieux connaître les niveaux de composés organiques volatils et composés mutagènes et reprotoxiques.