Pollution de l'air et changement climatique, quelles solutions ?

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Publié le 23 août 2022

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Le changement climatique et la pollution de l’air sont intimement liés. Certains polluants de l’air sont également des gaz à effet de serre, comme l’ozone par exemple, et participent activement au changement climatique. Le changement climatique, lui, bouleverse notre atmosphère, et créé des conditions favorables à la formation de certains polluants dans l’air, comme l’ozone et les particules fines.

Une pollution de l’air propre à la Région Sud et l’espace méditerranéen

Les sources de pollution en Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur sont nombreuses. D’origine anthropique (les secteurs de l’industrie, le trafic routier et maritime, le résidentiel, l’énergie… ) ou naturelle (poussières des sols, feux de forêt…), la pollution de l’air s’accumule sur le territoire de la Région Sud.

Si elle n’est pas la seule à être touchée par la pollution de l’air – puisqu’aucune région n’en est épargnée aujourd’hui – le climat méditerranéen auquel est soumis la Région Sud contribue à la formation et à l’accumulation des polluants dans l’atmosphère.

  • Le rayonnement solaire et les températures élevées créent de l’ozone et des particules fines (la pollution photochimique est une caractéristique de la Région Sud)
  • Les saisons chaudes et sèches favorisent l’assèchement des végétaux et des sols et les départs d’incendies
  • L’absence de pluies empêche ce que l’on nomme communément le « lessivage » des particules et des polluants gazeux
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Dans la ville d’Aix-en-Provence l’ozone est responsable d’une qualité de l’air mauvaise près de 25 jours/an

Les gouttes d’eau vont piéger les particules fines et les polluants gazeux, et les faire tomber au sol. En quelque sorte, la pluie permet de « laver » l’atmosphère. Mais la pluie n’arrive pas seule. Elle s’accompagne de nuages, qui vont obstruer le soleil et diminuer la photochimie, phénomène de production de polluants secondaires, comme l’ozone, à partir de polluants primaires (principalement les oxydes d’azote issus des transports et les COV issus de l’industrie).

Enfin, la pluie s’accompagne souvent de vent, qui va disperser les polluants, et les chasser des zones où ils sont produits, et s’accumulent. La pollution ne disparait pas totalement lorsqu’il pleut, elle réaugmente après les intempéries. Par conséquent, seule la réduction des émissions de polluants permettra à long terme, de supprimer la pollution. Lorsque l'atmosphère est chargée en polluants, les pluies peuvent devenir acide en raison de la dilution de polluants dans les gouttes d'eau (présence d'acide nitrique, acide sulfurique, ...).

Le phénomène était très marqué en Europe dans les années 80. Grace à la réduction des émissions de SOx et de NOx par les secteurs des transports routiers et maritimes et par le secteur de l'industrie, ce phénomène a diminué en Europe mais il reste marqué dans certaines régions industrielles comme l'Asie.

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Des effets amplifiés par le changement climatique

Au fil des années, notre planète a subi de nombreux changements, principalement à cause des modes de production et de consommation. Aujourd’hui, production intensive et surconsommation sont les causes d’un changement climatique qui n’est plus qu’un simple mot ; il est palpable, visible et ressenti par tous.

Les gaz à effet de serre (CO2, CH4 et N2O principalement – respectivement dioxyde de carbone, méthane et protoxyde d’azote) sont émis par différentes sources de pollution (notamment le secteur industriel, les transports, l’énergie, le résidentiel, les terrains agricoles et les ruminants…). Ces mêmes gaz à effet de serre, générés en excès, vont avoir des effets dévastateurs sur la planète et dérégler le climat. Les périodes de sécheresse et de canicule sont de plus en plus nombreuses et sévères, accélérant ainsi le processus de formation de l’ozone . Elles augmentent aussi le risque de départ d’incendies qui vont, réémettre le carbone stocké dans la végétation et ne plus remplir leur rôle de réservoir, un double impact pour le climat. A l’avenir, si rien n’est fait, la hausse des températures devrait conduire à une augmentation des concentrations en ozone et en particules.

Il est certain que pollution de l’air et changement climatique sont intimement liés, puisque le changement climatique amplifie la pollution de l’air. Mais ce n’est pas tout, ces deux phénomènes ont, en grande partie, une origine commune : les combustibles fossiles (pétrole, gaz naturel et charbon). En effet, s’il existe d’autre énergies (hydraulique, éolienne, solaire…) quasi inépuisables à l’échelle humaine, c’est pourtant les combustibles fossiles qui sont utilisés majoritairement pour répondre aux besoins grandissant de la population mondiale. La combustion des ressources fossiles libère des gaz à effet de serre en grande quantité, des particules fines et de nombreux autres polluants. Ils sont donc à la fois responsables du changement climatique et de la pollution de l’air. Ainsi la réduction, voire l’arrêt total de l’utilisation des combustibles fossiles, permettraient à la fois de réduire la pollution de l’air, de limiter les gaz à effet de serre, de protéger la santé de chacun et protéger la santé de notre planète.

Changement Climatique

Des solutions aux doubles bénéfices

Les solutions à mettre en œuvre pour réduire la pollution de l’air et ralentir le changement climatique sont elles aussi très liées. Nous pouvons tous adopter de simples gestes pour réduire l’intensité de ces phénomènes.

  • Ne pas participer à la surconsommation en privilégiant la consommation de produits de proximité et de seconde main, éviter de changer les bien matériels si ce n’est pas nécessaire et les entretenir régulièrement pour palier au vieillissement prématuré.
  • Penser à la rénovation énergétique, à installer une pompe à chaleur chez soi, à programmer les appareils de chauffage sur la température de confort recommandée (19°C), entretenir les installations…
  • Se passer de son véhicule personnel lorsque cela est possible et privilégier les transports en commun, le vélo, la trottinette électrique, la marche à pied, le covoiturage…
  • Ne pas consommer de produits alimentaires transformés et chargés en pesticides , réduire la consommation de viande, privilégier les produits de saison et de proximité en se fournissant chez des producteurs locaux…

La prise de conscience de chacun et le changement des comportements sont les clefs pour préserver la qualité de l’air et ralentir le changement climatique et retrouver, peu à peu, une planète plus saine et un air meilleur.