Qualité de l’air autour des sites ALTEO : les résultats de l'étude

Publié le 8 novembre 2018

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AtmoSud publie le rapport détaillant les résultats de la campagne de mesure de la qualité de l’air menée à Gardanne et Bouc-Bel-Air, à proximité des sites de l’établissement industriel ALTEO, entre mars 2017 et février 2018. Cette étude a permis de mettre en évidence l’influence de ces sites sur les concentrations en particules inhalables (en suspension dans l’air) et sédimentables (dépôts au sol). Retrouvez dans cette actualité la synthèse de ces résultats.

 

Une influence avérée des sites industriels sur la présence de particules, notamment des métaux

Les particules inhalables et sédimentables sont d’origines diverses. Dans la zone d’investigation, plusieurs sources ont un impact sur les niveaux concentrations en PM10 et, dans une moindre mesure en PM2.5, dont les sites d’ALTEO de Gardanne et de Mange-Garri, les axes de circulation automobile et la voie ferrée. La présence plus importante de métaux traceurs de l’activité des sites d’ALTEO indique une influence de cette activité industrielle.

 

Des niveaux en particules qui restent comparables à ceux relevés dans les agglomérations

Même si les concentrations en particules inhalables relevées sur les 7 sites de mesures de cette étude, sont influencés par l’activité des sites d’ALTEO, avec un marquage clair dans les concentrations en métaux (Ti - B - Al - Fe), ils restent comparables aux niveaux de fond périurbain ou urbain mesurés sur les stations du réseau permanent de surveillance d’AtmoSud : 16 à 25 µg/m3 pour les PM10 et 10 à 13 µg/m3 pour les PM2.5. Des stations de mesures à Aix en Provence, à Marseille ou encore à Meyreuil et Salon-de-Provence indiquent des niveaux moyens équivalents.

Pour les particules sédimentables, les teneurs de certains métaux sont 2 à 5 fois supérieures relevées dans les sites de référence. Ce qui témoigne de l’influence de l’activité des sites d’ALTEO. Cependant, la quantité moyenne mensuelle de particules se déposant au sol (comprise entre 1 et 4 g/m²/mois) reste comparables à celle d’une zone urbaine ou péri-urbaine.

 

L’influence des sites industriels sur les particules PM10 lors de vents forts

Lorsque le vent en provenance du Nord-Ouest est supérieur à 4 m/s, les points de mesures les plus proches de l’usine de Gardanne relèvent des niveaux de concentration en particules PM10 plus importants, notamment provoqués par l’envol de poussières (grosses particules) émanant du site. Ces conditions étant relativement fréquentes sur la zone (10% du temps), les concentrations moyennes annuelles en particules PM10 sont impactées.

Les particules plus petites (d’un diamètre inférieur à 2,5 µm) augmentent par vent modéré de secteur Est sur le site de stockage de Mange-Garri. Ces conditions de vent étant peu fréquentes, les concentrations moyennes de particules PM2,5 sont peu ou pas impactées.

 

Une base de données d’une année de mesures

La base de données produites par AtmoSud sera exploitée dans le cadre de la réalisation des évaluations des risques sanitaires des deux sites d’ALTEO de Gardanne et Mange-Garri.

 

La surveillance de la qualité de l’air à Gardanne se poursuit

Bien que cette campagne de surveillance d’un an ait pris fin, le plan de surveillance autour de Gardanne se poursuit grâce au renforcement de la station permanente d’AtmoSud installée en proximité des habitations, sous l’influence du site industriel ALTEO (station qui a, par ailleurs, relevé les niveaux de particules les plus importants lors de la campagne). Les paramètres étudiés dans le cadre de la campagne (PM10, PM2.5, particules sédimentables, 33 métaux) sont maintenus sur la station.