AtmoSud a réalisé en 2018 une surveillance à Fos-sur-Mer dans les environs d’ArcelorMittal en benzène et oxydes d’azote (NOX), pour répondre aux interrogations des riverains concernant leur exposition. Cette séquence de mesure entre également dans un cadre de surveillance demandé par la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement PACA.
Des mesures complémentaires aux dispositifs permanents
Des mesures de benzène et d’oxydes d’azote (NOX) ont été réalisées durant toute l’année 2018 en 8 lieux distincts de la zone. Une mesure en temps réel des composés organiques volatils (COV) dont le benzène, a été réalisée en complément du 18 juin au 31 juillet 2018 au niveau du point de mesure présentant les plus fortes concentrations observées à l'issu des premières mesures 2018. Ce complément de surveillance a en outre porté une attention particulière concernant les particules ultras fines (PUF) qui sont également un enjeu en matière de santé en ce territoire Fosséen.
Ce dispositif de surveillance 2018 vient compléter les observations effectuées au fil de l’eau par AtmoSud dans les quartiers de l’Hauture et des Carabins (SO2, NOx, PM10, HAP, Métaux, COV, Ozone) depuis plus de 30 ans à Fos-sur-Mer.
Des pollutions liées à des sources industrielles multiples
Cette nouvelle campagne de mesures menée à Fos-sur-Mer confirme la présence de niveaux en ce secteur en lien avec différentes activités situées sur zone mais également dans les environs plus ou moins proches. L’activité du port pétrolier de Fos-sur-Mer, ArcelorMittal, les zones de stockages d’hydrocarbures, la raffinerie de Fos-sur-Mer ainsi que les rejets de la zone industrialo-portuaire de Lavéra apparaissent clairement comme sources contributrices.
Du benzène présent dans l'air en proximité de sources industrielles
La valeur réglementaire pour la santé humaine concernant le benzène est respectée dans les zones habitées de Fos-sur-Mer. Dans le périmètre d’activité industriel, les niveaux sont plus élevés qu'en zone habitée et sont en certains lieux proches des valeurs réglementaires en air ambiant.

Concentrations benzène 2018 autour d'ArcelorMittal - Fos
Les niveaux moyens annuels de benzène sont inférieurs à la valeur limite (5 µg/m3) ainsi qu’à l’objectif de qualité (2 µg/m3) sur la quasi-totalité des points de mesure sauf en un lieu proche du terminal pétrolier et sous le vent d’ArcelorMittal.
Des niveaux plus élevés à Fos-sur-Mer/Cavaou
Le point de mesure n°7, Fos-sur-Mer/Cavaou, présente un niveau annuel en benzène de 4,6 µg/m3, proche de la valeur limite de 5 µg/m3/an avec une forte amplitude d’une semaine à l’autre (valeur maximale hebdomadaire à 12 µg/m3).
Quels sont les origines de ces niveaux ?
Les mesures dynamiques en COV effectuées du 18 juin au 31 juillet 2018 montrent deux origines distinctes du benzène au point n°7 :
- influence du secteur Ouest-Sud-Ouest, correspondant au terminal pétrolier,
- influence du secteur Nord-Ouest, correspondant à ArcelorMittal.

Rose des pollutions du benzène du 18 juin au 31 juillet 2018 en moyennes quarts d'heure
Des niveaux en NO2 moins problématiques en ce secteur, plus faibles que dans les grandes villes du département ou en proximité routière
Les niveaux annuels de NO2 sont inférieurs à 16 µg/m3 pour l’ensemble des points de mesure (valeur limite annuelle : 40 µg/m3). Les niveaux annuels de NO2 sont plus faibles que ceux observés dans les grandes villes du département où les valeurs limites sont parfois encore dépassées. A noter, qu'une diminution est observée depuis 2005 comme sur l’ensemble de la région.
Un renforcement de la surveillance en continue de polluants d'intérêt sanitaire dans la zone industrielle
La surveillance sera renforcée dans la zone industrielle à partir de 2019 (programme 2019-2021) concernant le suivi de polluants d’intérêts sanitaires : composés organiques volatils cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques (COV CMR), particules ultrafines, métaux, hydrocarbures aromatiques polycycliques, hydrogène sulfuré. Le secteur de Fos-Sur-Mer sera concerné par ce programme qui compte également sur un renforcement du partenariat avec le monde de la recherche.