Troisième semaine de confinement: quel est l'impact de la qualité de l'air?

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Autoroute Aix-Vitrolles

Publié le 14 avril 2020

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Afin de limiter la propagation du virus COVID-19, le gouvernement a mis en place des mesures de confinement sur le territoire français depuis mardi 17 mars 2020 à 12 h 00. Depuis trois semaines maintenant, AtmoSud a publié plusieurs bilans pour mieux appréhender l'impact du contexte actuel sur l'évolution de la qualité de l’air sur 6 grandes villes de la région Sud : Aix-en-Provence, Avignon, Gap, Marseille, Nice et Toulon.

Rappel des premiers résultats observés

Après plusieurs semaines de restrictions de sorties et une baisse importante de la circulation, les concentrations d’oxydes d’azote et des traceurs du trafic routier avaient considérablement diminué sur chacune des villes.

Si les concentrations des particules émises par les véhicules avaient baissé, celles issues de la combustion du bois avaient quant à elles augmenté.

Et qu'en est-il pour cette troisième semaine de confinement ? Les tendances observées sont-elles similaires aux précédentes ? AtmoSud fait le point sur la situation jusqu’au 7 avril 2020.

Confirmation de l’impact du confinement sur la pollution automobile

infographie confinement et pollution automobile

 

L’évolution des moyennes journalières en oxydes d’azote des mois de mars 2019 et mars 2020 (du 18 au 31) met en évidence une baisse remarquable sur les sites trafic de chaque grande ville de la région et confirme l'impact du confinement sur la qualité de l'air.

Si les concentrations en oxydes d’azote issues du trafic routier ont baissé, la tendance sur les particules est moins marquée, notamment car elles sont issues de sources plus diffuses.

Des sources de pollution qui s'ajoutent à l'équation et qui participent à l'augmentation des concentrations de particules

Si au début du confinement, les particules étaient principalement liées au chauffage au bois et aux conditions météorologiques, l’on constate lors de cette troisième semaine de confinement que d’autres sources participent aux niveaux de particules dans l’air sur les stations de fond urbain (activité agricole notamment  avec des mesures de nitrate sur notre station de référence régionale).

Ces particules émises par diverses sources s’accompagnent par ailleurs de particules secondaires* formées par l’arrivée de conditions printanières associant une hausse des températures, de l’ensoleillement et peu de vent. La météo actuelle, conforme à la saison, participe en effet à la hausse de particules généralement observée aux mois de mars et d’avril.

Nous présenterons en fin de semaine les résultats observés sur l'Étang de Berre, en lien avec la pollution industrielle.

*Les particules primaires sont formées directement par des sources de pollution (trafic routier, industrie, chauffage). Les particules secondaires sont formées par des réactions physiques et/ou chimiques à partir d'autres polluants

Texte

Les données concernant les analyseurs de dioxyde de soufre de la station de Martigues/Laurons, de black carbon et PM10 à Port-Saint-Louis-du-Rhône et d’ozone à Nice/Port, Manosque et Salon-de-Provence, les données de comptage de particules et de particules PM10 et PM2.5 de la station Nice/Aéroport ainsi que celles du granulomètre de la station Marseille/L2 Kaddouz ne sont  plus exploitables. Ces stations ne faisant pas partie du réseau minimum maintenu pendant le confinement, ces mesures ne seront  donc plus diffusées au moins jusqu’à la fin de la période de confinement.