Troisième semaine de confinement : quelle évolution de la qualité de l’air?

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Route près de la plage du Prado

Publié le 10 avril 2020

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Afin de limiter la propagation du virus COVID19, le gouvernement a mis en place des mesures de confinement sur le territoire français depuis mardi 17 mars 2020 à 12h00. Depuis trois semaines maintenant, AtmoSud a publié plusieurs bilans pour mieux appréhender l’impact du contexte actuel sur l’évolution de la qualité de l’air en région Sud.

Rappel des premiers résultats observés

Les restrictions de sorties ont généré une baisse importante de la circulation et ont engendré par là-même une diminution des concentrations d’oxydes d’azote et des traceurs du trafic routier. Cette baisse de la pollution automobile était significative près des grands axes (-50%) mais moins fortes sur les zones urbaines (-30%). Si les concentrations des particules émises par les véhicules avaient baissé, celles issues de la combustion du bois avaient quant à elles augmenté.

Qu’en est-il pour cette troisième semaine de confinement ? Les tendances observées sont-elles similaires aux précédentes ou peut-on percevoir un changement ? AtmoSud fait le point sur la situation jusqu’au 07 avril 2020.

 

Evolution des niveaux de pollution entre mars et avril 2020


L’impact du confinement toujours visible sur les polluants d’origine automobile

Le confinement et les restrictions de sorties ont engendré une baisse remarquable du trafic automobile et les observations des semaines précédentes se confirment en ce début de mois d’avril, avec notamment une baisse significative des concentrations en oxydes d’azote (NOx) sur l’ensemble de la région aussi bien sur les sites dits « trafic » (-50%) que de fond urbain (-30%).

La décroissance des concentrations en oxydes d’azote, globalement observée à partir du début du confinement, n’a pas été observée sur les mois de mars/avril des trois années précédentes. La diminution du trafic routier a en ce sens une influence aussi bien sur les stations dites « trafic » que celles caractéristiques du « fond urbain ».

Les graphiques ci-dessous permettent de comparer les niveaux moyens obtenus sur les mois de mars/avril 2017 à 2019 et ceux de mars/avril 2020 :

Stations "trafic"

concentrations moyennes en NOx - Stations trafic (confinement)

Stations "fond urbain"

concentrations moyennes en NOx - Stations fond urbain (confinement)

Si l'on observe une forte diminution des oxydes d'azote marqueur du trafic routier, les particules fines augmentent quant à elles.

Des concentrations de particules toujours plus élevées qu’au début du mois de mars 2020

La tendance des niveaux de particules observée les semaines passées se confirme également : les particules PM2.5 ont doublé mais restent tout de même inférieures aux valeurs réglementaires. Nous ne rencontrons actuellement pas d’épisode de pollution.

Si au début du confinement, les particules étaient principalement liées au chauffage au bois et aux conditions météorologiques, l’on constate lors de cette troisième semaine de confinement  que les particules en lien avec la combustion de bois sont toujours présentes mais que d’autres sources participent également aux niveaux de particules dans l’air sur les stations de fond urbain (activité agricole et photochimie notamment)*

Les concentrations de particules observées après trois semaines de confinement sont supérieures à la tendance des années passées sur les stations de fond urbain (entre 10 et 20 µg/m3).

concentrations moyennes en PM2.5 (confinement)

Nous continuerons d'observer les niveaux de particules la semaine prochaine afin de confirmer, ou non, cette tendance.

Journal de confinement n°3
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