Valeurs inhabituelles en PUF observées boulevard Rabatau à Marseille

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Station de mesure AtmoSud

Publié le 6 octobre 2023 - Mis à jour le

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Des augmentations successives et récurrentes de particules ultrafines (PUF) sont observées quasi-journalièrement sur la station Rabatau à Marseille au cours de ce dernier mois. Ce jeudi 5 et ce vendredi 6 octobre au soir, leurs concentrations ont atteint respectivement 73 960 et 76 650 particules/cm3/h à 22h, des niveaux inhabituellement élevés. Dimanche soir à 22h, un nouveau pic atteint les 77 180 particules/cm3/h et lundi 9 octobre au matin (à 8h), les niveaux s'élèvent déjà à 71 030 particules/cm3/h.

Ces niveaux sont à mettre en perspective avec les 12 000 particules/cm3 observés habituellement sur la station du Parc Longchamp de Marseille (valeur médiane obtenue en 2022), représentatives du niveau de fond de la ville.
Ces évènements se sont accompagnés également d’une augmentation horaire des concentrations en particules fines PM10 (on relève notamment 122 µg/m3 le 5/10 à 22h).
Dans cet environnement, les particules ultrafines sont associées aux émissions de combustion de la source automobile : les gaz d'échappements.
Ces pics ont été observés isolement sur le Boulevard Rabatau. Ils n’ont pas concerné les autres sites de Marseille. Ce résultat signe une source polluante intrinsèque au quartier de Rabatau.

Ces pics peuvent apparaître en raison d'une circulation accrue dans le quartier (évènement au Vélodrome et pointe de trafic matin et soir sur le boulevard Rabatau) en condition de stabilité de l'atmosphère.

PUF Rabatau du 3 au 9 octobre 2023

Ce graphe présente les données de PUF à un pas de temps horaire, sur la station de mesure Rabatau à Marseille, du 3 au 9 octobre 2023.

Consulter en temps réel les données des stations de mesure

AtmoSud vous informe dès que ses stations de mesure observent des valeurs inhabituelles. Il s'agit d'une mise en vigilance hors cadre réglementaire.

Les particules ultrafines (PUF) sont les particules les plus petites actuellement mesurées. Leur taille est inférieure à 0,1 micron (100 nanomètres), soit la taille d'un virus. Elles sont émises dans l'environnement à la fois par des sources humaines (combustion, usures des matériaux, fumées de cigarettes, etc.) et naturelles (feux de forêts, éruptions volcaniques, etc.).

En raison de leur très petite taille et donc de leur capacité à pénétrer très profondément dans l’organisme, les PUF sont particulièrement incriminées dans la survenue de troubles cardio-respiratoires (inflammations respiratoires, aggravation des allergies, cancers…) selon l’Organisation Mondiale de la Santé.

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