Réduire les consommations d'énergie liée au bâtiment

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De même que le trafic routier et les émissions industrielles, le chauffage résidentiel et tertiaire est un fort émetteur de particules, d’oxydes d’azote et de gaz à effet de serre. Quelles actions mener sur les bâtiments publics ? Quel parti tirer de la transition énergétique et que faut-il connaître du bois-énergie avant de lancer un projet collectif ?

Réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) parmi d’autres polluants

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Les objectifs à 2030 de la loi de transition énergétique française de 2015 visent à diminuer les émissions de GES et la consommation d’énergies fossiles, et à augmenter la part des énergies renouvelables. La part des émissions de GES devra diminuer de 40 % (par rapport à 1990), et la part des énergies renouvelables devra représenter 32 % de la consommation d’énergie. La consommation énergétique finale devra, elle, diminuer de 50 % en 2050 (par rapport à 2012).

La contribution de la combustion d’énergie aux émissions atmosphériques est forte car elle entraîne une réaction chimique à l’origine de nombreux polluants : les oxydes d’azote, le dioxyde de soufre, le monoxyde de carbone, les particules fines, l’ozone et les gaz à effet de serre. Les véhicules, chaudières industrielles et résidentielles, machines, brûlages… sont concernés.

Pour réduire la contribution de la combustion à la pollution, plusieurs leviers sont possibles : la remplacer par une électricité produite par d’autres procédés (hydroélectricité, éolien, photovoltaïque), maîtriser la consommation énergétique et développer les réseaux de chaleur qui vont mobiliser des gisements difficiles d’accès ou d’exploitation, notamment en zone urbaine, comme le bois-énergie ou les énergies de récupération (des calories de la mer par exemple, ou perdues par les process industriels nombreux en région) pour réduire la consommation d’énergies fossiles.

Comment intervenir sur le bâti ?

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Tout ce qui contribue à réduire la consommation énergétique des bâtiments publics a un effet bénéfique sur la qualité de l’air : l’isolation thermique, la construction « basse consommation d’énergie », « passive » ou à « énergie positive ». Les bâtiments sont des lieux privilégiés pour produire de l’énergie renouvelable, qui pourra être consommée sur place (évitant ainsi des pertes liées au transport) et/ou envoyée dans le réseau. Les panneaux photovoltaïques en toiture constituent la solution la plus simple à mettre en œuvre, profitant d’une situation d’ensoleillement idéale en Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Choisir le bois-énergie en toute connaissance de cause

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L’emploi des énergies renouvelables est encouragé. Les installations sans combustion comme les pompes à chaleur géothermiques, le puits canadien… émettent peu de polluants atmosphériques. Le bois-énergie a aussi plusieurs atouts : la combustion de la biomasse présente un bilan carbone positif dans le cas d’une gestion raisonnée de la forêt (la quantité de CO2 qui est relarguée au moment du brûlage est inférieure à celle qui a été stockée dans l’arbre et le sol lors de la croissance de l’arbre), et c’est une énergie exploitable en Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Cependant, en brûlant, elle dégrade la qualité de l’air en émettant des particules fines, des oxydes d’azote et des hydrocarbures aromatiques polycycliques. Le choix de cette énergie comme le type de chaufferie nécessite une étude approfondie.

A savoir avant d’implanter une chaudière collective au bois

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L’impact des chaufferies collectives peut s’évaluer en concertation avec tous les acteurs et AtmoSud au moment de la conception et pendant l’exploitation.

« Divers points de vigilance sont à considérer afin de limiter les impacts de l’implantation d’une chaufferie au bois collective sur la population environnante (extrait Les chaufferies collectives au bois, quels points de vigilance ? Air Pur 2012, Association pour la prévention de la pollution atmosphérique) :

  • un combustible de bonne qualité provenant d’un gisement proche de la chaufferie si cela est possible, un site d’implantation adapté
  • une chaufferie correctement dimensionnée avec un suivi énergétique régulier afin de s’assurer de la qualité de la combustion
  • des émissions polluantes maîtrisées et réduites grâce à des systèmes de filtration performants
  • un bon entretien de la chaufferie par un personnel qualifié et formé à cet effet. »

Le quartier est directement soumis aux émissions polluantes liées au trafic automobile (proximité de deux autoroutes) et au chauffage domestique. La chaufferie installée dans le quartier a été modifiée fin 2013 pour passer du combustible gaz au combustible biomasse. Les résultats obtenus par AtmoSud dans son étude montrent des niveaux en particules équivalents aux autres stations de l’agglomération aixoise mais des valeurs en oxydes d’azote plus importants. Les mesures de NO₂ et de PM10 ainsi que la modélisation montrent un dépassement généralisé des valeurs limites pour la protection de la santé respectives pour ces deux polluants. Les concentrations des différents polluants ne sont pas significativement modifiées par le passage de la chaufferie à la combustion de biomasse.

Informer les habitants sur les cheminées performantes

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L’usage des foyers ouverts est désormais interdit (sauf à des fins d’agrément). C’est l’une des mesures réglementaire des Plans de Protection de l’Atmosphère de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. La collectivité peut faire circuler l’information en s’appuyant sur les outils de communication conçus par la DREAL-ARS-ADEME et mis à disposition par AtmoSud.

En région Sud, le secteur résidentiel/tertiaire émet :

Chiffres
28
Suffixe
%
Texte
des particules PM10
38
Suffixe
%
Texte
des PM2.5