L'air et la météo

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C’est bien connu : le vent chasse la pollution ! Et la pluie lessive l’atmosphère. On dit que la qualité de l’air est influencée par les conditions météorologiques. Certaines sont favorables à une bonne qualité de l’air et d’autres défavorables. Vous avez déjà vu l’été sur les panneaux autoroutiers : « pollution à l’ozone, levez le pied ». L’ozone, polluant formé à partir d’autres polluants sous l’action du soleil, est donc présent pendant la période estivale quand il n’y a pas de vent. Souvenez-vous... L’été 2003, caniculaire, a enregistré le nombre record d’épisodes de pollution à l’ozone. Au contraire, l’été 2014, avec du vent et de la pluie, a été une bonne année en termes de pollution à l’ozone.

Le vent joue de multiples rôles

Il intervient tant par sa direction, pour orienter les panaches de fumées, que par sa vitesse pour déplacer les polluants.
Plus la vitesse du vent est faible et plus les polluants risquent de s’accumuler. Cependant, un vent fort et de direction clairement définie peut diriger un panache vers une zone spécifique et y concentrer ainsi la pollution. C’est le cas des panaches industriels, parfois.
La vitesse du vent augmente généralement avec l’altitude. Ainsi, plus les polluants s’élèvent et plus leur dispersion est facilitée.

Des zones sans source de pollution tout de même polluées

Les zones rurales, l’arrière-pays et les zones montagneuses, où les sources de pollution sont peu nombreuses, sont exposées à l’ozone. En effet, le déplacement des masses d’air entraîne l’ozone vers ces zones et des valeurs élevées sont enregistrées fréquemment dans les Alpes de Haute-Provence.
De plus, les particules sahariennes se déplacent jusque dans notre région et certains épisodes de pollution sont liés à cet apport. Les transferts de masses d’air amènent des particules fines de la plaine du Pô (Italie) au sud-est de la France.

Les températures, trop élevées ou trop basses, défavorables à la qualité de l’air

La température agit à la fois sur la chimie et les émissions des polluants. Ainsi, certains composés voient leurs émissions augmenter avec la température, du fait d’une évaporation plus forte. C’est le cas des composés organiques volatils. Par ailleurs, la chaleur estivale et l’ensoleillement favorisent les processus photochimiques, comme la formation d’ozone.

Le froid, lui, augmente les rejets automobiles du fait d’une moins bonne combustion. De plus, le froid augmente le recours au chauffage, ce qui entraîne des émissions polluantes supplémentaires. Enfin, un temps froid et sans vent peut provoquer une situation d’inversion thermique.

Situation normale, inversion thermique : qu’est-ce que ça signifie ?

En situation normale, la température de l’air diminue avec l’altitude. L’air chaud contenant les polluants peut s’élever naturellement (principe de la montgolfière). Les polluants se dispersent verticalement.

Lors de journées froides et sans vent, notamment au petit matin, on peut assister à un phénomène d’inversion thermique :

Lors de l’inversion de température, la température à quelques centaines de mètres d’altitude est supérieure à celle du sol. Les polluants se trouvent donc piégés sous un couvercle d’air plus chaud et s’accumulent.

La pluie, favorable à une bonne qualité de l’air

Les concentrations en polluants dans l'atmosphère diminuent nettement par temps de pluie, notamment pour les poussières et les éléments solubles tel que le dioxyde de soufre (SO2). Les précipitations sont généralement associées à une atmosphère instable, qui favorise une bonne dispersion de la pollution atmosphérique. Les précipitations « lessivent » l’atmosphère. Elles entraînent au sol les polluants les plus lourds. Parfois, elles peuvent accélérer la dissolution de certains polluants.

Comment la météo influence-t-elle la qualité de l'air ?