Étude comparative des particules ultrafines (PUF) l'aéroport de Nice

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image avion décollage (source : Freepik)

Publié le 4 août 2025 - Mis à jour le

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Avril - Juin 2024

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Pourquoi cette étude?

Depuis une trentaine d’années, AtmoSud, en collaboration avec la Société Anonyme des Aéroports de la Côte d’Azur, surveille l’état de la qualité de l’air sur et autour de la plateforme de Nice, par des études ponctuelles et un suivi permanent via la station fixe de l’aéroport.

Cependant, la surveillance des polluants dits classiques que sont les oxydes d’azote, les particules PM10 (inférieure à 10 μm) et PM2.5 (inférieure à 2.5 μm) ne répond pas totalement à la problématique en raison de la multiplicité de sources communes à proximité des plateformes aéroportuaires. Les résultats des oxydes d’azote montrent, en effet, une prédominance du secteur routier rendant difficile la distinction de la part « avion » sur ce polluant. Ainsi, au fil des années, la surveillance s’est orientée davantage vers les particules de plus en plus fines (PM10, puis PM2.5) jusqu’à s’intéresser aux PUF, particules ultra-fines, inférieures à 0,1 μm.

Cette étude vise à comparer les deux intervalles de taille de particules ultrafines (7 nm-1 μm et 10 nm-1 μm).  Cette analyse est essentielle dans le domaine aéroportuaire, où les publications scientifiques s’accordent, dans leur grande majorité, pour attribuer une taille comprise entre 10 et 20 nm, aux particules issues des aéronefs, ce qui en fait un traceur potentiellement robuste de l’activité aéroportuaire.

Moyens mis en oeuvre 

Deux appareils de mesures ont suivi en parallèle le nombre de particules ultrafines sur les deux intervalles du 10 avril au 10 juin. Le choix de la saison estivale est en lien avec la période de plus grande activité de l’aéroport.

Résultats

  • Sur la période du 10 avril au 10 juin 2024, la mesure simultanée montre une réduction du nombre de PUF dans l’intervalle [10nm-1μm] par rapport à l’intervalle [7 nm-2.5 μm], de l’ordre de :
    • 18 % sur les niveaux moyens ;
    • 25 % au moment des pics de fortes concentrations (> 100 000 particules/cm3) dans l’intervalle.

Cela s’explique par la non prise en compte des particules de diamètre compris entre 7 nm et 10 nm. Cet écart
entre les deux intervalles n’est pas constant, il évolue en effet selon les heures de la journée et en fonction des
sources d’émissions des PUF.

  • La similitude des roses de pollution établies dans les deux intervalles ne met pas en évidence de sources supplémentaires de PUF dans l’intervalle [7 nm-2.5 μm]. Ainsi, mesurer uniquement les PUF dans l’intervalle [10 nm-1 μm] n’entrainerait pas de perte d’informations significatives quant à l’identification de leurs sources.
  • La comparaison des distributions granulométriques montre qu’en moyenne le nombre maximal de particules est observé autour de 14 nm quelle que soit le diamètre de coupure choisi.

 

En savoir plus, contactez :

Florence Péron

Note_technique_atmosud_comparaison_PUF.pdf
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pdf - 11 juillet 2025 - 1.00 MB
Titre
Note technique - Comparaison des PUF à l'aéroport de Nice
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