Octobre 2023 - octobre 2025
Convention de partenariat entre le Grand Port Maritime de Marseille (GPMM) et AtmoSud
pour l’amélioration de la qualité de l’air
Partenaire
Pourquoi cette étude ?
Ce projet vise à améliorer la connaissance de l’impact du port de Marseille sur la qualité de l’air, en particulier en champ proche. Fort de l’expérience acquise lors des projets européens SCIPPER et PAREA qui visaient à améliorer la connaissance des polluants émis par les navires à Marseille, ce projet a pour ambition de bâtir une collaboration étroite et durable avec le grand port maritime de Marseille (GPMM).
D’après le dernier inventaire annuel d’AtmoSud, le trafic maritime représentait, en 2021 à Marseille, 54% des émissions d'oxydes d'azote (NOx), devançant depuis quelques années les émissions du trafic routier. L’impact sur le climat n’est pas en reste puisque les carburants utilisés par les navires émettent du dioxyde de carbone mais également du méthane, contribuant ainsi aux émissions de gaz à effet de serre.
Ce projet évaluera également l’efficacité de la mise en place des actions du projet Escales Zéro Fumée. En effet, la Région Sud et l’Union Européenne ont financé à hauteur de 30 M€, le déploiement de branchements électriques à quai dans les ports de Marseille, Toulon et Nice permettant ainsi aux navires branchés de ne plus émettre de polluants à quai.
Objectifs de l'étude ?
- Évaluer les émissions liées à l’activité portuaire : les émissions liées à l’activité maritime sont en hausse depuis 2020 en lien avec l’accroissement de l’activité du port pendant la pandémie de COVID. Ces émissions sont évaluées chaque année par AtmoSud avec un décalage de 2 ans. Ce projet permettra d’échanger plus régulièrement avec le GPMM et de passer à une fréquence mensuelle pour le calcul de ces émissions. Cet objectif rejoint le travail mené depuis plusieurs années sur le calcul des émissions en temps réel sur les ports de Toulon et Nice.
- Densifier le réseau de mesure autour du port pour améliorer la connaissance de l’impact du trafic maritime sur la ville de Marseille : une dizaine de micro-stations mesurant les oxydes d’azotes et les particules fines sera déployée au début du projet à des points stratégiques identifiés lors de précédents projets. Ces mesures feront l’objet de rapports réguliers permettant de relier l’activité du port à une dégradation locale de la qualité de l’air.
- Mieux recenser les signalements des nuisances liées au port en concertation avec les associations, les riverains et le port : la plateforme SignalAir sera enrichie pour mieux prendre en compte les déclarations de nuisances liées aux navires. Cette plateforme est un site internet/application permettant de signaler des nuisances (odeur, bruit, brûlages, panaches de fumées) et permettra d’améliorer, dans le cadre de ce projet, la prise en compte de la problématique spécifique des nuisances portuaires.
Moyens mis en œuvre
Pour remplir ces objectifs, différents moyens seront déployés en début de projet en collaboration avec le GPMM :
- Le déploiement de plusieurs micro-stations autour du port : en complément de la station de surveillance située à quelques mètres du port (place Henri Verneuil), des micro-stations opérés par AtmoSud pendant toute la durée du projet, mesureront oxydes d’azote et particules fines
- Développement d’un calcul en temps réel des émissions portuaires : une vision plus régulière des émissions liées aux activités du port permettra de mieux comprendre les mesures effectuées sur et à proximité des différents terminaux.
- Amélioration de l’application de signalement des nuisances SignalAir : élaborée en concertation avec le port et les associations de riverains, un questionnaire ciblant la thématique portuaire sera réalisé.
L’ensemble de ces actions seront analysées à minima trimestriellement et feront l’objet d’une note technique visant à objectiver l’impact du port sur la qualité de l’air et à suivre son évolution au cours du projet.
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Damien Piga