Qualité de l’air en 2018 à proximité d’ArcelorMittal

Publié le 2 mai 2019

Description

AtmoSud a réalisé en 2018 une surveillance à Fos-sur-Mer dans les environs d’ArcelorMittal en benzène et oxydes d’azote (NOX), pour répondre aux interrogations des riverains concernant leur exposition. Cette séquence de mesure entre également dans un cadre de surveillance demandé par la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement PACA.

Cette étude vise à évaluer la qualité de l’air en 2018, en regard des travaux engagés pour mise en conformité des rejets atmosphériques d’ArcelorMittal notamment en ce qui concerne le benzène et les oxydes d’azote.

Les résultats obtenus sont mis en perspective avec ceux observés au cours des années antérieures (AtmoSud, 2006, 2011, 2013).

Des pollutions liées à des sources industrielles multiples

Cette nouvelle campagne de mesures menée à Fos-sur-Mer confirme la présence en ce secteur de niveaux en lien avec différentes activités situées sur zone, mais également dans les environs plus ou moins proches. L’activité du port pétrolier de Fos-sur-Mer, ArcelorMittal, les zones de stockages d’hydrocarbures, la raffinerie de Fos-sur-Mer ainsi que les rejets de la zone industrialo-portuaire de Lavéra apparaissent clairement comme sources contributrices.

Du benzène présent dans l'air en proximité de sources industrielles

La valeur réglementaire pour la santé humaine concernant le benzène est respectée en 2018 dans les zones habitées de Fos-sur-Mer. Dans le périmètre d’activité industrielle, les niveaux sont plus élevés qu'en zone habitée et sont en certains lieux proches des valeurs réglementaires en air ambiant.

Les niveaux moyens annuels de benzène sont inférieurs à la valeur limite (5 µg/m3) ainsi qu’à l’objectif de qualité (2 µg/m3) sur la quasi-totalité des points de mesure sauf en un lieu : Cavaou (n°7), proche du terminal pétrolier et sous le vent d’ArcelorMittal. Ce constat 2018 est semblable à celui des années passées en répartition spatiale et niveaux.

Des niveaux en benzène plus élevés à Fos/Cavaou

Le point de mesure Cavaou n°7 présente un niveau annuel en benzène de 4,6 µg/m3, proche de la valeur limite de 5 µg/m3/an avec une forte amplitude d’une semaine à l’autre (valeur maximale hebdomadaire à 12 µg/m3).

Quels sont les origines de ces niveaux ? 

Les mesures dynamiques en COV effectuées du 18 juin au 31 juillet 2018 montrent deux origines distinctes du benzène au point n°7 :

  • influence des vents de secteur Ouest-Sud-Ouest, correspondant au terminal pétrolier,
  • influence des vents de secteur Nord-Ouest, correspondant à ArcelorMittal.

Des niveaux en dioxyde d’azote moins problématiques en ce secteur, plus faibles que dans les grandes villes du département ou en proximité routière.

Les niveaux annuels de NO2 sont inférieurs à 16 µg/m3 pour l’ensemble des points de mesure (valeur limite annuelle : 40 µg/m3). Les niveaux annuels de NO2 sont plus faibles que ceux observés dans les grandes villes du département où les valeurs limites sont parfois encore dépassées. A noter, qu'une diminution est observée depuis 2005 en ce lieu comme sur l’ensemble de la région.

Documents
Qualité de l’air en 2018 à proximité d’ArcelorMittal (dioxyde d'azote et benzène)
pdf - 21 décembre 2021 - 3.82 MB
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Qualité de l’air en 2018 à proximité d’ArcelorMittal (dioxyde d'azote et benzène)
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