Débroussailler pour préserver la qualité de l’air

branches

Publié le 3 mai 2023

Débroussailler est indispensable pour lutter contre les incendies, protéger les habitations, sauvegarder les espaces naturels. Les incendies ont un impact sur la qualité de l'air. En 2016, 45 km² (soit 6500 terrains de foot) ont été brûlés (un des étés les plus dévastateurs pour la végétation dans les Bouches-du-Rhône depuis 1973). Ces incendies ont émis 1 727 tonnes de particules fines PM2.5 dans l’air, soit environ 2.5 fois plus que celles émises par le trafic routier la même année.

Où jeter ses déchets verts issus du débroussaillage ?

Brûler ses déchets verts est interdit, même en dehors des épisodes de pollution. Le brûlage des déchets verts est nocif pour la santé et l’environnement.

Les déchets organiques, de tonte ou d’entretien peuvent être :

  • Transformer en paillage avec broyat (branchages, gazons) : c’est la solution la plus simple et la moins coûteuse.
  • Composter de façon individuelle et ou déchetterie compostage individuel. Cela permet de réduire les quantités de déchets et de produire un amendement de qualité pour les sols cultivés…

Les déchets plus encombrants ou non valorisables sur place peuvent être collectés en porte-à-porte ou déposer en déchetterie, selon les solutions proposées par les communes. Ils sont ensuite valorisés dans des plateformes de compostage.

Découvrez en vidéo les différentes solutions alternatives au brûlage des déchets verts proposées par les collectivités.

Ces vidéos ont été réalisées en partenariat avec France Nature Environnement Provence-Alpes-Côte d'Azur et GESPER pour inspirer les collectivités et produire moins de déchets verts et/ou les valoriser.

Mise à disposition de broyeurs (communauté de communes Cœur du Var)

 

Création d'une composterie (communauté d'agglomération Ventoux Comtat Venaissin)

 

Réalisation de broyat à partir de déchets verts (communauté d'agglomération Luberon Monts de Vaucluse)

Incendies, quel impact sur la qualité de l’air ?

Lors d'un incendie comme lors de toute combustion, de nombreux polluants sont émis dans l'atmosphère. Les concentrations les plus fortes sont à proximité directe mais les panaches de fumée peuvent transporter les polluants sur de grandes distances, atteignant parfois plusieurs centaines de kilomètres.

Les principaux polluants émis dans l'atmosphère lors d'un incendie sont :

  • dioxyde de soufre SO2
  • oxydes d'azote NOx
  • composés organiques non volatils COVNM
  • monoxyde de carbone CO
  • particules fines PM (TSP, PM10, PM2.5, PM1) (80-90% des PM10 émises sont des PM2.5)
  • hydrocarbures aromatiques polycycliques HAP
  • éventuellement dioxines et furanes PCDD-F en cas de présence de chlorés (intrants agricoles principalement)
  • gaz à effet de serre : dioxyde de carbone CO2, méthane CH4, protoxyde d'azote N2O.

Les différentes phases du feu vont émettre les composés dans des proportions différentes. Les NOx seront principalement émis lorsque le feu est le plus fort. HAP, CO et COV, notamment, seront plus émis lorsque le feu ralentit et que la température baisse (combustion moins complète).

Responsable de l’assèchement de la végétation et des sols, le changement climatique amplifie les risques d’incendies et l’intensité des phénomènes extrêmes. Les vents, plus violents, accélèrent les départs des incendies et les propagent sur des milliers d’hectares. Plus de 5 incendies ont été déclarés entre janvier et février 2023 dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur ; lors les années précédentes, les incendies étaient présents essentiellement en été.

L'air de la région impacté par des incendies

En 2017, plus de 3000 tonnes de particules fines PM2.5 ont été émises par les incendies, ce qui représente 21% des émissions totales de PM2.5 dans la région.

Lors de l’incendie du 14 juillet 2022 à Graveson, au nord du département des Bouches-du-Rhône, AtmoSud a détecté des augmentations de polluants. Les pics sont observés après les périodes de vent qui rabattent les fumées.

Feux de forêts et changement climatique : cercle vicieux

Si la forêt et tout son écosystème souffrent du changement climatique, les incendies contribuent aussi à ce changement et ont un impact sur la pollution de l’air. En effet, les incendies émettent de très grandes quantités de polluants, comme des particules fines, des oxydes d’azote (NOx), des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), du monoxyde de carbone (CO)… et également des gaz à effet de serre. Lors d’un incendie, la forêt réémet le carbone initialement absorbé dans la végétation et n’a plus la capacité de jouer son rôle de réservoir en captant le CO2 présent dans l’atmosphère. Un double impact sur le changement climatique.

Chiffres clés sur les feux de forêt :

- Un incendie dans une forêt méditerranéenne va émettre environ 46 tonnes de CO2 par hectare brûlé (Source AtmoSud – inventaire v7.1)

- Comparativement, un véhicule moyen en circulation dans la région émet 175 g de CO2 par kilomètre parcouru (Source AtmoSud – inventaire v7.1)

- Un hectare brûlé représente l’équivalent de 266 000 km parcourus par un véhicule moyen (soit 6.63 fois la circonférence de la Terre !)

Signaler les nuisances

Vous pouvez nous aider dans la surveillance des incendies et incidents en reportant vos gênes (odeurs, panaches…) et vos symptômes à travers notre plateforme de signalement :

Vous pouvez consulter la liste des signalements et leur localisation sur le site et l'application.

Surveillance complémentaire lors d’incendies de grande ampleur

Lors d’événements exceptionnels, comme un incident/accident industriel ou un important incendie de forêt, AtmoSud est sollicité par les acteurs de gestion de « crise » et les exploitants des sites industriels pour évaluer l’impact potentiel sur la qualité de l’air. Avec ce dispositif QAPA (Qualité de l’Air Post-Accident), AtmoSud intervient sur le prélèvement et l’analyse de l’air, la modélisation et la communication auprès des acteurs et des populations.

QR code ICAIRh

LORS D’UN INCENDIE, CONSULTEZ LA QUALITÉ DE L’AIR PRÈS DE CHEZ VOUS AVEC ICAIRh !

Et adaptez vos activités en fonction de l’évolution de la qualité de l’air dans votre secteur.