Notre région est impactée par des particules désertiques qui sont présentes dans l’air. Elles sont arrivées par un flux de sud-sud-est dimanche 17 septembre et restent présentes encore dans l'atmosphère ce lundi 18 septembre.
Aujourd'hui, l'ensemble de la région est impactée, et plus spécifiquement les Bouches-du-Rhône, département sur lequel une procédure d'information-recommandation a été lancée.
Quel est l’impact sur la qualité de l’air ?
Lundi 18 septembre : Des particules fines d’origine désertiques ont été présentes hier soir et toute la nuit sur une bonne partie de la région. Aujourd'hui, une procédure d’information-recommandation aux particules fines est déclenchée sur les Bouches-du-Rhône en raison de la présence de ces particules désertiques qui viennent s’ajouter aux émissions locales. Des dépassements du seuil règlementaire d'information-recommandation (50µg/m3) ont été relevés sur les stations des Bouches-du-Rhône (Arles, Marseille, Marignane, Salon-de-Provence, Aix-en-Provence...).
Des niveaux élevés en particules sont aussi observés sur les stations d'Avignon, de l'Observatoire de Haute-Provence, de Toulon et de Gap,... malgré les orages et les précipitations prévus. C'est aussi le cas pour la Corse et les régions frontalières à l'ouest (Occitanie).
A quoi peut-on s'attendre dans les jours à venir?
Mardi 19 septembre : Le vent tourne avec un retour du mistral. Les particules désertiques sont évacuées vers la méditerranée. Une qualité de l’air moyenne à dégradée devrait se maintenir sur l’ensemble de la région.
Mercredi 20 septembre : Des précipitations sont attendues sur l’ensemble de la région, ces conditions météorologiques sont favorables à une bonne dispersion des polluants. La qualité de l’air devrait être bonne à moyenne.
Accéder à l'ensemble des données de mesures des stations fixes d'AtmoSud : https://www.atmosud.org/dataviz/mesures-aux-stations
D'où proviennent ces particules ?
Les vents locaux des régions du Sud de la Méditerranée (Sahara notamment) soulèvent d'importantes quantités de sable. Les masses d'air se chargent alors en particules et sont transportées par flux de sud vers notre région où elles viennent s'ajouter à la pollution locales issue du trafic routier, du secteur industriel, etc.
Ces dernières ne sont pas forcément visibles, elles sont généralement transportées à grande échelle en altitude, entre 1 et 4-5 kilomètres. Lorsque les masses d’air parviennent au sol, les concentrations de particules peuvent s'avérer importantes. Les retombées de particules sahariennes varient donc en fonction du déplacement des masses d'air.
Leur transfert d'une région à l'autre peut être visualisé sur le site de Copernicus.
Quel impact sur la santé ?
Ces poussières sont des particules dites grossières (PM10). Leur diamètre est inférieur à 10 micromètre, soit environ 5 fois plus petit que l'épaisseur d'un cheveu. Elles pénètrent moins facilement dans les organismes que les particules plus petites (PM2.5 entre autres) issues de phénomènes de combustion (chauffage au bois ou émissions automobiles).
Toutefois, leur quantité peut engendrer des effets sanitaires.
Recommandations sanitaires
- Limitez l’exposition aux produits irritants (tabac, solvants, peintures, chauffage au bois),
- Maintenez les pratiques habituelles d’aération et de ventilation,
- En cas de symptômes et de gêne inhabituelle, prenez conseil auprès de votre pharmacien ou de votre médecin.