Épisode de pollution à l'ozone et aux particules fines

Ozone et particules fines, de retour en région Sud

Quelle qualité de l'air aujourd'hui, demain et après demain ?

Depuis ce dimanche, les équipes AtmoSud sont sur le qui-vive. Hautes températures, ensoleillement maximal, les prévisions observées grâce à la modélisation sont claires : un épisode de pollution à l’ozone est à prévoir ce début de semaine.

Lundi 10 juillet : Dépassement du seuil de 180 µg/m³ en ozone pour les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse, procédure d'information-recommandations déclenchée sur le Var. Les concentrations en ozone ne vont cesser de grimper au fil de la journée pour atteindre leur niveau maximal entre 14 et 17h.

N'hésitez pas à consulter notre indicateur ICAIRh. Pour les personnes sensibles, pas d'exercice physique ni d'activité intense durant les périodes les plus chaudes où la pollution est la plus forte.

Mardi 11 juillet : Qualité de l’air qui reste mauvaise en raison des concentrations élevées en ozone auxquelles s'ajoute une élévation des niveaux de particules fines PM10.

Enfin, mercredi 12 juillet sera marqué par une baisse des concentrations en ozone grâce à une légère baisse des températures et des conditions un peu plus dispersives sur le littoral et la Vallée du Rhône. En revanche, les concentration en particules fines PM10 resteront élevées sur une grande partie de la région, la qualité de l’air restera donc mauvaise à localement médiocre.

C'est quoi l'ozone ?

L'ozone est un polluant gazeux issu de la transformation chimique d’autres polluants dans l’air ambiant, sous l’effet du rayonnement solaire. Il n’est pas émis directement par les activités humaines. Ses précurseurs sont les oxydes d'azote et les composés organiques volatils, émis principalement par les secteurs des transports, les industries et le résidentiel. Les pics d'ozone interviennent surtout pendant la période estivale. Cette pollution photochimique est composé en plus de l'ozone de la production de particules fines et ultrafines.

L'ozone est un gaz irritant du système respiratoire et des yeux. C'est également un gaz à effet de serre.

Les particules fines sont des particules en suspension qui pénètrent dans l'organisme et affectent le système respiratoire mais aussi le système cardiovasculaire.

D'où proviennent les particules désertiques ?

Les particules émises localement par le trafic routier, le secteur industriel, etc. s'ajoutent à celles issues des régions du Sud de la Méditerranée (particules sahariennes notamment) où les vents locaux soulèvent d'importantes quantités de sable. Les masses d'air se chargent alors en particules. Ces dernières ne sont pas forcément visibles, elles sont généralement transportées à grande échelle en altitude, entre 1 et 4-5 kilomètres. Lorsque les masses d’air parviennent au sol, les concentrations de particules peuvent s'avérer importantes. Les retombées de particules sahariennes varient donc en fonction du déplacement des masses d'air.

Ces particules sont transportées à grande échelle. Leur transfert d'une région à l'autre peut être visualisé sur le site de Copernicus et sur le site de l'Université d'Athènes : https://forecast.uoa.gr/en/forecast-maps/dust/europe

Quel impact sur la santé ?

Ces poussières sont des particules dites grossières (PM10). Leur diamètre est inférieur à 10 micromètre, soit environ 5 fois plus petit que l'épaisseur d'un cheveu. Elles pénètrent moins facilement dans les organismes que les particules plus petites (PM2.5 entre autres) issues de phénomènes de combustion (chauffage au bois ou émissions automobiles). Toutefois, leur quantité peut engendrer des effets sanitaires.