Impact de la pollution de l’air sur les jeunes enfants

L’Agence européenne de l’environnement (AEE), dans un rapport publié le lundi 24 avril avance que la plupart des citoyens européens sont exposés à des niveaux de pollution (tous polluants confondus), supérieurs aux seuils réglementaires de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). 97% de la population européenne vit d’ailleurs dans les espaces exposés à des niveaux de concentration en particules fines supérieurs aux seuils réglementaires de l’OMS. Si dans les deux dernières décennies, la qualité de l’air s’est améliorée, elle n’est reste pas moins un risque majeur pour la santé de tous.

L’exposition aux polluants de l’air impacte la santé. Elle cause de nombreuses maladies cardio-vasculaires dont les premières victimes sont souvent les personnes vulnérables et sensibles. En effet, les personnes âgées, les enfants, et les personnes présentant des facteurs de co-morbidité sont les plus susceptibles de développer des maladies cardio-vasculaires liées à la pollution de l’air.

Pour les jeunes enfants, la pollution de l’air peut altérer leur développement et augmente le risque d'apparition de maladies cardio-vasculaires graves à l'âge adulte. Selon l’AEE on compterait plus de 1200 décès chez les moins de 18 ans chaque année dus à la pollution de l’air.

L’organisme des enfants est en plein développement, la pollution de l’air à laquelle ils sont exposés quotidiennement (lors des récréations, activités périscolaires, balades…) peut le ralentir et/ou l’endommager durablement. La petite taille des jeunes enfants les rapproche aussi de certaines sources de pollution, les pots d’échappement par exemple, lorsqu’ils sont en poussette ou à pied. Des polluants qui vont pénétrer dans leur organisme plus facilement et en plus grand nombre, notamment parce que leur fréquence respiratoire est plus élevée que celle d’un adulte (une fois et demi environ).

L'exposition à la pollution de l’air dès le plus jeune âge (y compris dans le ventre de la mère), risque de fragiliser durablement leur santé pour le reste de la vie d’adulte.

A cela s’ajoute l’exposition à la pollution de l’air intérieur, environnements souvent plus pollués qu’à l’extérieur, à laquelle tous les occupants sont exposés. La particularité des enfants en bas-âge est qu’ils ont une exposition plus importante de polluants puisqu’ils mettent beaucoup d’objets à la bouche (ingestion de COSV - composés organiques semi-volatils - qui peuvent s’avérer être des perturbateurs endocriniens) et qu’ils sont plus proches du sol où se déposent de ces polluants.

Il est important de protéger la santé des publics vulnérables et sensibles, en tenant compte notamment de leur niveau d'exposition à la pollution de l'air. Si les enfants et adolescents ne sont pas toujours en mesure de se protéger eux mêmes de la pollution atmosphérique, il est ainsi nécessaire que les adultes et les politiques publiques le fassent pour eux.

AtmoSud accompagne les collectivités dans un processus d’amélioration de la qualité de l’air à l’intérieur et autour des établissements accueillant des enfants (campagnes de mesures, mise en place d’équipements de monitoring, sensibilisation, formation...) ou dans les projets d’implantation de nouveaux établissements. Récemment, plusieurs collectivités ont été équipées de capteurs d’air intérieur développés par AtmoSud et Aircarto, pouvant être installés dans les salles de classe et/ou les centres d'animation, afin que les animateurs et professeurs puissent intégrer la qualité de l'air dans le quotidien des enfants et leurs inculquer les bons gestes en faveur d'un air meilleur.