Impact de la vitesse & de la réduction de trafic sur la qualité de l'air

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trafic embouteillage

Publié le 21 novembre 2023

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En partenariat avec l’État (DREAL PACA), AtmoSud a évalué plusieurs actions visant à améliorer la qualité de l’air autour du réseau routier métropolitain d’Aix-Marseille-Provence. 

Les évolutions technologiques compenseront l’augmentation du trafic pour les polluants sanitaires mais pas pour les GES 

Une hausse générale du trafic routier, allant jusqu’à 12% sur la portion A54 de Salon-de-Provence, est prévue entre 2019 et 2025, soit +2% chaque année.  

Pour les oxydes d'azote (NOx), cette hausse du trafic est compensée par l’introduction de véhicules récents plus performants, moins émetteurs. Ce polluant est d'intérêt puisqu'à ce jour, les valeurs règlementaires ne sont toujours pas respectées sur la métropole d'Aix-Marseille Provence.

Évolution des émissions de NOx et GES sur la période 2019-2025 en lien avec la hausse du trafic

évolution émissions 2019-2025 lié au trafic - Aix Marseille Provence

La diminution de NOx permettra une amélioration de la qualité de l’air à proximité des infrastructures routières où résident de nombreuses populations et où sont installées des établissements scolaires, de santé ainsi que des équipements sportifs. 

L'augmentation des GES sur la période est directement liée à l’accroissement du nombre de véhicules sur les routes. 

Pour tendre vers les recommandations de l’OMS pour les polluants sanitaires et atteindre les objectifs de réductions des émissions de GES, il est nécessaire de mettre en place des actions supplémentaires. L’évolution technologique seule ne permettra pas l’atteinte de ces objectifs. 

Les réductions de vitesse, un levier d’action simple et efficace 

L’abaissement de la vitesse est une solution simple à mettre à œuvre, pour réduire à la fois les émissions de polluants et l’impact sur le climat.

Évolution des émissions avec une réduction des vitesses de circulation à 90km/h sur les axes structurant

évolution émissions avec vitesse 90 km/h Aix Marseille Provence

La baisse des émissions de GES est directement liée à la baisse de consommation de carburant.

Triple avantage de la réduction de vitesse 

  • Améliorer la qualité de l’air pour toutes les personnes résidentes et toutes les installations dans une bande des 300m autour des infrastructures routières
  • Réduire l’impact des déplacements sur le changement climatique
  • Réaliser des économies budgétaires pour les utilisateurs en réduisant leur consommation de carburant
tunnel de sainte-marthe à Marseille

Réduire le trafic pour moins polluer

La réduction de 5% de trafic tous véhicules confondus permettrait une baisse des émissions de :

  • particules fines d’environ 5% supplémentaire par rapport au fil de l’eau en 2025,
  • GES estimée à 5%.
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patricia lozano
Texte
La réduction du trafic des poids lourds, dans une proportion de 5% de leurs trafics totaux, aurait moins d’impact, avec environ 1% de gain en émissions de NOx. En effet, ceux-ci ne représentent pas une part majoritaire du trafic sur ces axes structurants.
Nom / Prénom / Organisation
Patricia Lozano, chargée d'action territoriale
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Ces résultats démontrent de la nécessité de mettre en place des actions incitatives de reports modaux, telles que les transports en communs avec le développement du ferroviaire ou des cars interurbains, les voies réservées au covoiturage… 

Toutefois, bien que l’ensemble de ces actions permettront d’accentuer l’amélioration de la qualité de l’air par rapport au fil de l’eau en 2025, les niveaux recommandés de l’OMS ne seront pas atteints. Les populations résidentes seront exposées à des niveaux de concentrations moins élevés par rapport au fil de l’eau mais il restera nécessaire de travailler sur des actions complémentaires, à la fois sur les transports et également sur les autres secteurs d’activité. 

portions routieres métropole aix marseille

 


La baisse des émissions de gaz à effet de serre liée à l'amélioration technologique est contre-balancée par la hausse du trafic sur la quasi-totalité des axes. Ainsi, les émissions de gaz à effet de serre devraient être en hausse, si le trafic n'est pas réduit.

Texte

Une étude ciblée 

Pour mettre en œuvre cette étude, AtmoSud a tout d’abord sélectionné les sections d’intérêt sur la zone de la métropole Aix-Marseille Provence. Cette sélection s’est appuyée sur différents critères intégrant les niveaux de pollution actuels, le nombre de personnes exposées dans une bande de 300m autour des infrastructures routières, la présence d’établissements scolaires, de santé, d’équipements sportifs… Ces choix ont permis de disposer d’environnements représentatifs afin de généraliser les résultats de cette étude et de définir les zones sur lesquelles des actions doivent être menées en priorité. 

Consultez le rapport détaillé de l'étude