Le nouvel inventaire des émissions d'AtmoSud est en ligne !

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inventaire des émissions AtmoSud

Publié le 6 novembre 2025

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Chaque année, AtmoSud publie un inventaire des émissions pour chaque commune qui permet de suivre l’évolution des polluants atmosphériques, des consommations et productions d’énergie en région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur. 

Cet inventaire de référence, outil essentiel, sert à comprendre les phénomènes de pollution, mieux anticiper la pollution de l’air et évaluer la performance environnementale de notre territoire. 

La mise à jour des données de l'inventaire se distingue par quatre évolutions majeures dans la précisions et la transparence des données :

  • l'intégration des particules ultrafines dans l’inventaire communal : une première mondiale 
  • la refonte du calcul des émissions maritimes grâce au partage des données réelles avec les acteurs portuaires
  • la prise en compte des axes routiers dits « secondaires », en supplément des grands axes principaux
  • l'amélioration du calcul de la séquestration carbone avec la prise en compte de la mortalité des végétaux

Les chiffres clefs en région Sud

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À l’échelle régionale, depuis 2012, les émissions sont en baisse. Cette tendance est confirmée avec le nouvel inventaire (chiffres de l'année 2023, publiés en novembre 2025) :

inventaire chiffre clef région sud

Evolution entre 2022 et 2023

 

 

Malgré ces progrès, notre territoire reste loin de ses objectifs : 97 % de la population vit au-dessus des seuils de l’OMS, 11 % au-dessus de la valeur limite 2030, et loin de la neutralité, puisqu’il ne compense encore que 12 % de ses émissions de GES.

 

 

Focus sur les principaux polluants et les GES

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PM 2.5 NOx GES

 

*autres :  agriculture, biogénique, déchets, ferroviaire, fluvial

Les principales sources de pollution

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Les Gaz à Effet de Serre (GES)

L’industrie et le routier sont les premiers émetteurs avec 28% chacun du total régional.
Pour l'industrie, les émissions sont concentrées dans la zone industrialo-portuaire de Fos. Elles enregistrent une baisse par rapport à l’année précédente.

Le trafic maritime arrive en troisième position en considérant la partie navigation (la moitié uniquement des émissions est attribuée au port de destination, l'autre moitié est attribuée au port de provenance).

Le résidentiel affiche une baisse de -42% des émissions de GES depuis 2012. Cette baisse s'explique en partie par une baisse de la consommation d'énergie (-27% sur la même période) en raison des travaux d'isolation, de plus de sobriété, d'une meilleure performance des appareils, ... et en partie par la décarbonation de la production énergétique grâce au développement des énergies renouvelables dans le mix énergétique.

A noter que les émissions de GES du secteur aériens ont retrouvé des niveaux équivalents à ceux de 2019 précédents la crise sanitaire.

Les oxydes d’azote (NOx)

Le routier reste le principal contributeur à l’échelle régionale avec 45% des émissions. Le maritime arrive en deuxième position avec 15%, puis l’industrie avec des niveaux proches. À noter, qu'une partie de la baisse des émissions de NOx du trafic routier par rapport à l'année précédente est due à une diminution du trafic sur la région, avec -2% de distance parcourue. Toutefois, cette diminution n'est pas structurelles puisque les prévisions du SDES (Service des Données et Etudes Statistiques) prévoit un retour à la hausse dans les prochaines années.

Les particules fines PM2.5

Le résidentiel est responsable de 64% des émissions de PM2,5, sans distinction de territoire. Le trafic routier arrive en 2e avec 14% et l'industrie en 3e position avec 9%. Le fort recul des incendies (-86% de surfaces brûlées) entraîne une baisse notable des émissions de particules fines.

Nouveauté : les données d'émissions des particules ultrafines à l'échelle communale

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AtmoSud calcule les émissions de particules ultrafines (PUF), à l’échelle communale et pour chaque secteur d’activité. Le suivi de ces minuscules particules s’impose, du fait de leur impact sanitaire mais également en raison de leur influence climatique (en savoir plus sur le sujet).
 

PUF en région Sud


À noter : si la contribution de l'aérien est faible sur l'ensemble du spectre, il reste le premier contributeur des particules les plus fines des ultrafines, comprises entre 10 nm et 13 nm, en étant responsable de 35 % de ces émissions.

Un mode de calcul affiné pour les émissions liées au maritime

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Dans le cadre du plan Escale Zéro Fumée, porté par la Région Sud, AtmoSud a réuni l’ensemble des acteurs portuaires pour élaborer une méthode de calcul plus fine fondée sur l’identification précise des navires et le partage de données réelles. 

Ces travaux ont abouti en octobre 2022 à la signature d’une charte d’engagement pour le partage et la transparence de leurs actions en faveur de la qualité de l’air et du climat. 

Grâce à cette levée de l’anonymisation des navires entrant au port de Marseille-Fos et à la coopération des compagnies maritimes Corsica Linea et La Méridionale, les calculs d’AtmoSud intègrent désormais : 

  • les puissances moteurs exactes 
  • les consommations réelles de carburant
  • et l’application de la réglementation internationale MARPOL


Ce partage de données, mené dans un cadre de confiance illustre la voie à suivre pour d’autres activités, comme pour les secteurs industriels, agricoles ou aériens, où la transparence et la coopération peuvent accélérer la transition environnementale.

Texte

 

cigale by atmosud

Pour consulter l'ensemble des données, 

rendez-vous sur notre plateforme Cigale.