Publié le 2 octobre 2025
Un dispositif de surveillance de la qualité de l’air a été mis en place dans différents lieux de la commune de Lamanon (Bouches-du-Rhône) du 23 septembre 2024 au 14 janvier 2025, lors de la phase d’exploitation d’une centrale d’enrobage temporaire. Cet élargissement de la période de surveillance, au-delà de la période d’exploitation effective (du 9 octobre au 18 décembre 2024), permet de caractériser au mieux son impact et d’en vérifier sa potentielle persistance. L’étude s’est déroulée dans des conditions météorologiques peu dispersives, favorables à l’accumulation des polluants et avec un déficit pluviométrique important.
Un dispositif de mesure sur 5 lieux :
- Une station de mesure a été installée à l’école des marronniers, pour le suivi en temps réel de plusieurs polluants PM10, PM2.5, NO2, SO2 et COV, associé à des prélèvements journaliers de HAP.
- 4 microcapteurs ont mesuré les concentrations de particules fines PM10 et PM2.5 dans différents points d’intérêt du territoire (centrale, autoroute, école, crèche).
- Des prélèvements instantanés d’air ont été réalisés par des riverains selon un protocole partagé pour mesurer les concentrations en Composés Organiques Volatils (COV).
Pas de hausse significative des niveaux de polluants en lien avec les périodes de fonctionnement de la centrale, excepté pour les particules PM10.
Les mesures à l’école des marronniers ne montrent pas de hausse significative attribuable à l’activité de la centrale, et ce compte-tenu de la variabilité liée aux sources locales (trafic, résidentiel) et de la période de mesure (ajout du chauffage). Les niveaux observés à Lamanon sont majoritairement inférieurs à ceux des sites du réseau permanent d’AtmoSud. Seules les particules PM10 présentent des concentrations supérieures d’environ 14 %. Les valeurs réglementaires disponibles pour 5 polluants réglementés sont respectées, y compris pour les PM10.
Un fort impact de la saisonnalité pour les HAP
Les concentrations hebdomadaires de l’ensemble des HAP sont en constante augmentation au cours de l’étude. La comparaison des périodes de fonctionnement et d’arrêt de la centrale, ne montre pas de lien entre les HAP quantifiés et l’activité de la centrale d’enrobés y compris pour les prélèvements journaliers, relevés en octobre et novembre lors d’épisodes de signalements de fortes nuisances.
Consultez les résultats détaillés de l'étude dans la note pdf ci-dessous.
