Les premiers résultats de mesure (23/02/2024)
Un pic de nuisances signalées a été observé le 12 février (avec plus de 70 signalements). AtmoSud a déployé un dispositif de mesures dès le 13 février sur les quartiers impactés de Nice. Parmi les composés analysés (le benzène, le toluène, l’éthylbenzène, xylène, sulfure d’hydrogène), les premiers résultats des prélèvements sur 24 heures réalisés le 13 et 14 février, ne montrent pas de niveaux différents que les concentrations de fonds relevées sur le point témoin à l’Escarène (quartier non touché pour les nuisances). A cette date, le 13 février, les nuisances signalées étaient très faibles (5 signalements à cette date, plutôt dans l’après-midi), l’épisode de nuisance était déjà terminé. Ces résultats traduisent la fin de l’épisode de nuisances. Le dispositif de surveillance a été maintenu jusqu’au 19 février.
Les analyses au laboratoire sont en cours, ils seront prochainement publiés sur cette actualité. Une synthèse de l’ensemble des éléments sera disponible à la réception des derniers résultats de laboratoire.
Simulation des sources potentielles
Afin de préciser la source potentielle des nuisances, AtmoSud a réalisé des simulations numériques rétroactives de la dynamique de déplacement de la masse d’air au-dessus de Nice, à l’aide de la plateforme SIMPAC. A partir de la position des signalements, de la topographie de la zone et des données de vent du lundi 12 février enregistrées à la station Météo-France de Rimiez, il est possible de déterminer les flux d’aérosols potentiellement à l’origine des odeurs en chaque point déclaré.
Les modélisations réalisées mettent donc en évidence une zone d’émission la plus probable située au niveau de la Trinité à proximité de l’Autoroute A8, avec entre 50 et 80% de probabilité (zone en rouge).
Rappel du contexte
Depuis lundi 5 février 2024, vers 7h du matin, plusieurs quartiers de Nice, dont Cimiez principalement, sont touchés par une nuisance olfactive très gênante, 190 signalements d'odeurs ont été fait par les riverains. L'intensité de la nuisance a baissé en fin de semaine, mais dès lundi matin les signalements ont repris : 77 pour la journée du 12 février. Le nombre de signalements a diminué, mais il y a encore eu 6 signalements durant la nuit du 14 au 15 février, avec une reprise de ces nuisances à partir de 0h40.
En coopération avec la Métropole de Nice, AtmoSud a mis en place un dispositif de surveillance renforcé pour identifier les composants à l'origine de ces nuisances.
La campagne de mesure est en cours:
- les prélèvements journaliers ont commencé le mardi 13 février, et seront renouvelés tant que cela sera nécessaire. Les premiers résultats d'analyse des COV (composés organiques volatils) sont attendus en début de semaine prochaine;
- Les prélèvements hebdomadaires sur les COV et le sulfure d'hydrogène (H2S, responsable de l'odeur d'oeuf pourri) sont toujours en cours jusqu'à mardi prochain. Les prélèvements seront envoyés en laboratoire dans la foulée.
Localisation des signalements de nuisances olfactives à Nice du 5 au 15 février 2024
Nombre de signalements de nuisances olfactives à Nice du 5 au 23 février 2024
Plus de 50% de ces signalements sont associés à des symptômes de type mal de tête, difficulté à respirer, irritation du nez et des yeux…
90% des plaignants ont identifié une ressemblance aux odeurs :
- un tiers d'entre eux assimilent l'odeur à du gaz, de l'oeuf pourri ou du soufre,
- un autre tiers à une odeur de brulé,
- le dernier tiers à des odeurs d'essence, d'hydrocarbures.
La Métropole Nice Côte d'Azur, la mairie de Nice et le SDIS ont été saisis et investiguent pour trouver la source de cette nuisance.
La rose des vents du 4 au 12 février élaborée avec les données de Météo France montre un régime de brises alternées, avec deux directions privilégiées de Nord-Est et de Sud-Est. La grande majorité des signalements ont été fait entre 5h et 9h du matin, ce qui nous indique une source au Nord-Est de Nice.
En fonction de ces informations, et en coopération avec la Métropole de Nice, AtmoSud a élaboré un plan de surveillance avec des points de mesures dans les quartiers de :
- Libération,
- Cimiez,
- Rimiez,
- à proximité de l'Hôpital Pasteur.
Les polluants recherchés sont des Composés Organiques Volatils (COV), du sulfure d'hydrogène (H2S, responsable de l'odeur d'oeuf pourri) et des polluants particulaires.
AtmoSud suit la situation et vous tient informé de son évolution.