Avec la forte baisse des températures et le retour du Mistral, les chauffages tournent à plein régime pour un meilleur confort au bureau et à la maison. Et en même temps, les concentrations de particules fines augmentent.
Rappelez-vous la période de confinement au cours du printemps 2020, lorsque les routes étaient désertes, les usines à l'arrêt, les transports maritimes et aériens en stand-by, les niveaux d'oxydes d'azote avaient baissé, mais pas ceux de particules fines. Le responsable ? Le chauffage ! En effet, chacun chez soi, les systèmes de chauffage fonctionnaient et le brûlage de déchets se multipliaient dans la région, occasionnant l'émission de particules fines.
Pic de particules fines PM2.5 en zones périurbaines
Les niveaux de particules fines PM2.5 sont actuellement en hausse sur notre région. Et cette pollution concerne principalement les zones rurales et les périphéries des villes en lien avec l'utilisation des chauffages au bois, en cette période de froid hivernal.
Mesure sur les stations de référence
Les concentrations sur la station périurbaine (Estérel) dans un quartier résidentiel de la Côte d’Azur montrent des niveaux en particules fines PM2.5 significativement plus importants que dans toutes les stations urbaines de référence du réseau de surveillance d'AtmoSud, notamment en soirée, lorsque les températures diminuent.

Exemple de mesures des particules fines PM2.5 par les stations de référence d'AtmoSud le dimanche 14 janvier 2024
Mesure avec les microcapteurs
Les concentrations mesurées par les capteurs citoyens en périphérie d’Aix-en-Provence (pointe à 150 µg/m3 en horaire) montrent, en soirée, des pointes plus élevées par rapport aux mesures en centre-ville (pointe à 50 µg/m3 en horaire mesurée à la station Aix/École d’Art).
Consulter les mesures obtenues par les microcapteurs citoyens : https://openairmap.atmosud.org

Mesure des particules fines PM2.5 par un capteur citoyen en périphérie d’Aix-en-Provence (à gauche) et à la station urbaine de référence Aix/École d’Art (à droite)
Un pic de particules fines liées au chauffage au bois a déjà été observé le 10 janvier 2024 à Marseille et le 16 janvier 2024 sur la station d'Esterel dans le Var.