Campagne 2021
Nice, Métropole de Nice Côte d'Azur
Partenaire
Pourquoi cette étude ?
Les tramways sont des transports qui limitent les émissions polluantes et de gaz à effet de serre en air ambiant, en raison de leur fonctionnement électrique. Pour rappel, le tramway est un des transports les moins polluant selon l’ADEME.
Cependant, les enceintes ferroviaires souterraines qu’ils traversent sont des environnements clos dans lesquels sont présents les polluants issus du déplacement du matériel roulant, des occupants et de l’air extérieur. Ces environnements sont fréquentés par un grand nombre de personnes, de manière régulière et pour une durée d’exposition par jour relativement courte. Il est désormais reconnu que ces derniers concernent principalement les particules fines et les métaux.
A Nice, le tramway comporte 4 stations souterraines. Cette étude a pour objectif d’initier une surveillance de la qualité de l’air des enceintes souterraines de ce tramway.
Moyen mis en œuvre
Les mesures mises en oeuvre dans le cadre de cette étude ont pour objectif principal de réaliser une hiérarchisation des stations à retenir pour une campagne de mesure de référence, sur la base de mesures ponctuelles en particules fines. Il s’agit donc d’une étape préalable à la mise en place d’une campagne de mesure de référence, unique solution pour évaluer si les concentrations intérieures de l’EFS sont conformes aux valeur guides dans les EFS. La méthodologie se base sur le guide de recommandations de l’INERIS. Des mesures ont été réalisées afin d’évaluer les concentrations en particules fines ainsi que le confinement dans les rames et sur les quais des quatre stations souterraines de la ligne 2.
- Les mesures sur les quais souterrains ont pour objectif d’identifier les deux stations avec les niveaux ponctuels les plus élevés à retenir, avec la station la plus fréquentée, pour une éventuelle campagne de mesure plus longue avec des appareils de mesure de référence.
- Les mesures dans les rames consistent à évaluer l’exposition des utilisateurs le long du trajet du tram comportant des stations souterraines.
Que peut-on en retenir
Concernant la hiérarchisation des stations à retenir pour une éventuelle campagne des mesures de référence, on retient :
- La Station Jean Médecin : fréquentation la plus importante
- La Station Garibaldi/Le Château : Concentrations ponctuelles les plus élevées en particules fines
- La Station Alsace-Lorraine : Seconde station avec les concentrations ponctuelles en particules fines les plus élevées
Concernant les concentrations en particules : Les concentrations en PM10 dans la rame sont significativement inférieures à celles mesurées sur les quais des différentes stations souterraines. Le constat est similaire pour les PM2.5. Quant aux PM1, les concentrations obtenues dans la rame et sur les quais sont comparables.
Enfin, concernant le CO2, indicateur de confinement : il n’y a pas de valeurs de référence en CO2 spécifique aux enceintes ferroviaires souterraines. Les concentrations en CO2 sur les quais sont faibles (inférieures à 800 ppm, seuil recommandé par le Haut Conseil de Santé Publique) pour les différentes périodes de mesure et ne montre pas de problématique de confinement.
Les concentrations en CO2 dans les rames et en période de pointe sont inférieures à ce qui est imposé pour le matériel roulant destiné au transport de passagers (non applicable aux tramways). Elles sont ponctuellement supérieures aux concentrations à ne pas dépasser dans le cadre des règlements sanitaires départementaux et restent systématiquement supérieures à la valeur repère recommandée par le HCSP dans les établissements recevant du public.
