Du 24 février 2017 au 30 septembre 2018
Gardanne, Bouc-Bel-Air
Pourquoi cette étude ?
En complément des mesures de particules menées depuis plusieurs années à Gardanne, une campagne de surveillance spécifique autour des sites ALTEO (usine de production d'alumine et zone de stockage des résidus de Bauxite et de Bauxaline de Mange-Garri à Bouc-Bel-Air) a été mise en place pour un an.
Cette campagne a pour objectif de mieux connaitre l'influence du site industriel sur la qualité de l'air et l'exposition des populations dans l'environnement immédiat de l'usine et des zones de stockage.
Ce dispositif est axé sur le suivi des substances particulaires (toutes sources d’émissions confondues) : les particules sédimentables et les particules en suspension PM10 et PM2.5, ainsi que sur leur composition en métaux (34 métaux étudiés).
Pour mener à bien cette campagne, le dispositif de surveillance existant (une station de mesure fixe déjà en place à Gardanne) a été complété par 6 sites de mesures supplémentaires.

Localisation des points de mesures effectuées dans le cadre de la campagne de surveillance de la qualité de l’air autour des sites ALTEO
Outre ces sites de mesures, Air PACA conduit, dans le cadre de la surveillance régionale de la qualité de l’air, des mesures de PM10 et de PM2.5 sur d’autres sites (Marseille, Aix, Meyreuil…) servant de référence dans le cadre de la présente étude. En parallèle, des mesures de métaux sur les particules inhalables et sédimentables, ont spécifiquement été mises en place sur la station de Marseille – Cinq Avenues/Longchamp pour permettre le croisement des données réalisées durant cette campagne.
Que peut-on en retenir ?
Une influence avérée des sites industriels sur la présence de particules, notamment des métaux
Les particules inhalables et sédimentables sont d’origines diverses. Dans la zone d’investigation, plusieurs sources ont un impact sur les niveaux concentrations en PM10 et, dans une moindre mesure en PM2.5, dont les sites d’ALTEO de Gardanne et de Mange-Garri, les axes de circulation automobile et la voie ferrée. La présence plus importante de métaux traceurs de l’activité des sites d’ALTEO indique une influence de cette activité industrielle.
Des niveaux en particules qui restent comparables à ceux relevés dans les agglomérations
Même si les concentrations en particules inhalables relevées sur les 7 sites de mesures de cette étude, sont influencés par l’activité des sites d’ALTEO, avec un marquage clair dans les concentrations en métaux (Ti - B - Al - Fe), ils restent comparables aux niveaux de fond périurbain ou urbain mesurés sur les stations du réseau permanent de surveillance d’AtmoSud : 16 à 25 µg/m3 pour les PM10(le lien est externe) et 10 à 13 µg/m3 pour les PM2.5. Des stations de mesures à Aix en Provence, à Marseille ou encore à Meyreuil et Salon-de-Provence indiquent des niveaux moyens équivalents.
Pour les particules sédimentables, les teneurs de certains métaux sont 2 à 5 fois supérieures relevées dans les sites de référence. Ce qui témoigne de l’influence de l’activité des sites d’ALTEO. Cependant, la quantité moyenne mensuelle de particules se déposant au sol (comprise entre 1 et 4 g/m²/mois) reste comparables à celle d’une zone urbaine ou péri-urbaine.
L’influence des sites industriels sur les particules PM10 lors de vents forts
Lorsque le vent en provenance du Nord-Ouest est supérieur à 4 m/s, les points de mesures les plus proches de l’usine de Gardanne relèvent des niveaux de concentration en particules PM10 plus importants, notamment provoqués par l’envol de poussières (grosses particules) émanant du site. Ces conditions étant relativement fréquentes sur la zone (10% du temps), les concentrations moyennes annuelles en particules PM10 sont impactées.
Les particules plus petites (d’un diamètre inférieur à 2,5 µm) augmentent par vent modéré de secteur Est sur le site de stockage de Mange-Garri. Ces conditions de vent étant peu fréquentes, les concentrations moyennes de particules PM2,5 sont peu ou pas impactées.
Une base de données d’une année de mesures
La base de données produites par AtmoSud sera exploitée dans le cadre de la réalisation des évaluations des risques sanitaires des deux sites d’ALTEO de Gardanne et Mange-Garri.
La surveillance de la qualité de l’air à Gardanne se poursuit
Bien que cette campagne de surveillance d’un an ait pris fin, le plan de surveillance autour de Gardanne se poursuit grâce au renforcement de la station permanente d’AtmoSud installée en proximité des habitations, sous l’influence du site industriel ALTEO (station qui a, par ailleurs, relevé les niveaux de particules les plus importants lors de la campagne). Les paramètres étudiés dans le cadre de la campagne (PM10), PM2.5, particules sédimentables, 33 métaux) sont maintenus sur la station.
Pour plus d'informations, consultez le rapport détaillé