Surveillance de la qualité de l'air de la chaufferie d’Encagnane à Aix

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Chaufferie à Encagnane

Publié le 1 février 2018

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Du 1 février 2018 au 26 juin 2018

Aix-en-Provence – secteur d’Encagnane – La Figuière


Pourquoi cette étude ?

Réalisée au premier semestre 2018, cette campagne a pour objectif de mieux connaitre l'influence de la chaufferie d’Encagnane sur la qualité de l'air du secteur et d’évaluer l'exposition des populations dans cet environnement et sous les vents du panache de l’installation.

En effet, les mesures ont concerné l’environnement de la chaufferie, et plus particulièrement le lotissement de la Figuière dont les riverains sont concernés par les nuisances en termes de fumées en provenance de cette activité. Dans cet environnement multi-sources, il s’agira de mieux quantifier les immissions de particules et de rechercher la contribution du brûlage bois par rapport à celle de la combustion fuel (trafic) lié notamment aux autoroutes proches.

Stratégie d’Echantillonnage

En préalable une modélisation du panache en 3D a été réalisée par AtmoSud, pour une aide au positionnement des mesures.

Ces mesures de particules et d’oxydes d’azote ont été réalisées sur 3 sites : un point au droit de la chaufferie, sur le toit du bâtiment le plus proche (point source), un point au niveau du sol sur le parking de la résidence, et un point (de référence) en dehors de la zone d’impact du panache.

La campagne de mesure s'est déroulée de février à juin 2018.

Ce protocole a été présenté et discuté en CSS (Comité de Suivi de Site), et réalisé, en partie, avec le financement de la Ville d’Aix ; les autres partenaires sont APEE (Aix-en-Provence Energie Environnement) et les CIQ et représentants des lotissements proches de la chaufferie.

Que peut-on en retenir ?

Les mesures montrent que la qualité de l’air de ces quartiers est soumise à l’influence principale de la circulation automobile, dont les autoroutes proches, mais également, dans une moindre mesure, de la chaufferie biomasse qui les jouxte ainsi que du chauffage domestique individuel ou collectif des quartiers résidentiels de cette zone. La situation est variable selon le type de polluant étudié

Une source locale d’oxydes d’azote

Les concentrations de dioxyde d’azote (NO₂) sont supérieures de quelques μg/m³ sur le parking des Figuières par rapport au stade Ruocco, pourtant situé à la même distance de l’autoroute. La valeur limite annuelle pour la protection de la santé humaine est dépassée sur le parking des Figuières, tout comme c’était le cas sur les Floralies en 2014.

Une source locale d’oxydes d’azote, à l’ouest-nord-ouest des Figuières, est responsable de cette différence. Cette source est vraisemblablement la chaufferie qui pourrait être la source de 10 à 15% du NO₂ observé sur le parking des Figuières. Concernant le monoxyde d’azote (NO), les anomalies repérées 2014 aux Floralies (concentration de NO élevées la nuit) n’ont pas été constatées durant la campagne de mesure 2018. Elles restent donc inexpliquées et, en tout état de cause, indépendantes de la chaufferie.

Peu d’influence sur les particules en suspension

Les concentrations en particules en suspension ont suivi la tendance générale à la baisse observée sur la région. La valeur limite pour la protection de la santé est respectée sur les Figuières, contrairement à 2014 sur les Floralies. Les niveaux restent cependant supérieurs à la ligne directrice recommandée par l’OMS, comme sur toute la ville. Enfin, l’influence de la chaufferie n’est pas perceptible sur la masse de particules PM10.

L’étude du Black Carbon permet de différentier les particules issues de la combustion de la biomasse de celles issues des combustibles fossiles. Cette approche nous apporte les éclairages suivants :

En hiver, la part de la combustion de biomasse dans le Black Carbon est plus importante, par rapport au site de référence. Cependant, deux constats doivent être notés : d’une part cet accroissement n’est pas corrélé aux variations d’activité de la chaufferie. D’autre part, les concentrations les plus élevées de Black Carbon issu de la combustion de biomasse proviennent de plusieurs directions de vent différentes, et pas seulement de celle de la chaufferie. Ainsi, le chauffage résidentiel individuel de quartiers environnants est en cause, tout autant que la chaufferie.

En savoir plus, contactez :

M. Yann Channac-Mongredien

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Rapport de l'impact de la chaufferie Encagnane 2014
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Rapport d'étude chaufferie Encagnane 2018
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