Bouches-du-Rhône

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Vue de Marseille
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Un territoire avec une forte densité de population, des espaces naturels remarquables et de nombreuses sources de pollution de l'air

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Les grandes agglomérations et zones urbanisées, les réseaux routiers et autoroutiers et les grands pôles industriels, pétrochimiques, maritimes et aéroportuaires sont des sources importantes de pollution. De plus, l’utilisation de pesticides, les combustions des chauffages au bois et des brûlages sont susceptibles de dégrader régulièrement la qualité de l’air.

Chiffres-clés

Chiffres
100
Suffixe
%
Texte
de la population réside dans une zone dépassant au moins une ligne directrice de l'OMS (LD 2021)
28
Suffixe
%
Texte
des oxydes d'azote sont émis par le transport maritime (2019)
95
Suffixe
%
Texte
des dioxydes de soufre sont émis par l'industrie et la production d'énergie (2019)
  • L'Organisation Mondiale de la Santé définit des lignes directrices relatives à la qualité de l'air qui sont périodiquement mises à jour. L'OMS évalue les effets de la pollution atmosphérique sur la santé et définit des valeurs seuils à ne pas dépasser pour chaque polluant pour préserver la santé de chacun.
     
  • AtmoSud développe depuis 2003 des inventaires territoriaux d’émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre. Les inventaires permettent de cartographier la qualité de l’air et de caractériser au mieux les sources de pollution (trafic routier, industries, secteur tertiaire etc…) sur l’ensemble de la région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur

Cartes annuelles

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L’exposition annuelle de la population aux polluants atmosphériques est représentée par le nouvel indicateur ICAIR365. Il remplace à partir de 2022 l'ancien Indice Synthétique de l'Air (ISA). Ce nouvel indicateur se base sur les nouvelles Lignes Directrices OMS de 2021. Il intègre les PM2.5 en plus des PM10, du NO₂ et de l’O₃. La méthode de calcul a été ajustée pour exprimer un « équivalent nombre de lignes directrices dépassées » : par exemple, une valeur de 3 peut signifier que les concentrations d’ozone et de PM2.5 sont chacune à 1.5 fois leurs lignes directrices respectives ou que les concentrations en ozone, en PM2.5 et en NO₂ sont chacune au niveau de leurs lignes directrices respectives. Petite précision : pour éviter les doubles comptes, seule la valeur maximale entre les PM10 et les PM2.5 est prise en compte (après normalisation par leur LD respectives).

En 2020, toute la population du territoire réside dans une zone dépassant la ligne directrice de l’OMS (Nouvelle LD OMS 2021) pour les particules fines PM2.5. Les zones urbanisées, les réseaux routiers et autoroutiers denses, les pôles industriels, ports et aéroports ont un impact important sur les émissions de polluants atmosphériques.

La carte des indices synthétique ne reflète pas toutes les zones de pollution car elle est basée sur 3 polluants règlementés. Des polluants non réglementés d’intérêt sanitaire sont mesurés et l’activité industrielle en est une des sources principales. Des zones à enjeux sont identifiées au travers d’études locales.

La zone urbanisée (Aix-Marseille) engendre une pollution liée aux transports (oxydes d’azote), tandis que l’ouest du département est plutôt concerné par le secteur industriel (particules fines). L’ozone impacte la majeure partie du département. 

Populations exposées au dépassement

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L'OMS a annoncé fin septembre de nouveaux seuils relatifs à la qualité de l'air pour protéger la santé des populations. Sur cette nouvelle base, et malgré l'amélioration de la qualité de l'air ces dernières années, toute la population de la région est concernée par le dépassement d'au moins une ligne directrice de l'OMS (principalement pour les PM2.5).

En ce qui concerne la valeur limite réglementaire pour le NO2, la tendance des populations exposées est en nette baisse alors que pour la valeur cible pour l'O3, cela dépend des années.

A noter: 2020 est une année particulière. En effet, la crise sanitaire a entraîné une réduction des activités qui a favorisé une amélioration de la qualité de l'air et une diminution significative des populations exposées à la pollution.

Concentrations annuelles aux stations de mesure

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Les progrès technologiques dans les transports et l’industrie contribuent à l’amélioration de la qualité de l’air dans le département, comme au niveau régional et national. Cependant des variations locales existent, en fonction notamment de l’évolution des activités présentes (actions locales, évolution de pratiques). C’est le cas du dioxyde d’azote, qui baisse moins vite en zones urbaines de la Métropole Aix-Marseille-Provence qu'en zones industrielles.

L’ozone est le seul polluant qui montre une stagnation de ses niveaux de pollution, ne permettant pas de diminuer la pollution chronique. Une amélioration de la pollution de pointe (épisodes) est toutefois constatée.

Dans les Bouches-du-Rhône, depuis 2000, les niveaux de dioxyde d'azote ont baissé d'environ 40 % et les niveaux de particules fines PM10 d'environ 50 %


Des stations de mesure pour informer, prévoir et agir 24h/24, 7j/7.

AtmoSud déploie sur le territoire des Bouches-du-Rhône un dispositif de surveillance continue de l’air composé de plus de 80 analyseurs, répartis sur une trentaine de stations. Ce matériel permet de mesurer le niveau en particules fines (PM10), en ozone (O3), en oxydes d’azote (NOx), composés organiques volatils, particules ultrafines…

Consulter l’ensemble des stations de surveillance des Bouches-du-Rhône

Émissions des principaux secteurs d'activité sur le département

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(*) Dernière année d'inventaire disponible : 2019

En 2019, les émissions de particules fines dans les Bouches-du-Rhône représentent 42% des émissions régionales.

Dans l’ouest des Bouches-du-Rhône, les sources industrielles sont majoritaires pour la plupart des composés émis à l’atmosphère.

Les actions

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Les Bouches-du-Rhône disposent d’enjeux plus locaux tels que :

  •  Les activités portuaires
  •  La gestion des gênes olfactives à proximité des centres d’enfouissement et des centrales d’enrobage
  •  Les particules fines à proximité des carrières
  •  L’impact des aménagements locaux sur la qualité de l’air
  •  Le brûlage des déchets verts dans les zones périurbaines et rurales

Les choix en matière d’urbanisme, de déplacements, d’énergie, d’agriculture et de gestion des déchets ont un impact sur les émissions et concentrations de polluants et de GES.

Pour améliorer durablement la qualité de l’air, différentes mesures sont mises en œuvre à l’échelle du département :

 

Prendre en compte les enjeux  air, climat et énergie dans les politiques via les SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale), les PLUI (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal) et le PPA (Plan de Protection de l’Atmosphère, mis en place par le Préfet des Bouches-du-Rhône, composé d’actions réglementaires adaptées au contexte local afin d’améliorer la qualité de l’air pour contenir la pollution en deçà des seuils réglementaires). AtmoSud accompagne de son expertise le Plan Climat Energie Métropolitain et réalise les parties diagnostic et évaluation de la qualité de l’air. AtmoSud dialogue avec les collectivités et établissements public afin d’inclure les enjeux air aux opérations d’aménagement et de construction (Euromed Marseille, Quartier d’Encagnane à Aix...).

Poursuivre les avancées technologiques pour limiter l’impact environnemental "air" tout en développant l’activité économique, et pousser la connaissance en termes d’impact des activités : AtmoSud surveille, réalise des campagnes de mesures, s’attache aux polluants non règlementés d’intérêt sanitaires, issus de ce secteur industriel : COV, PUF, BC...

Mise en place d’un métropolitain (PDU à l’échelle de la Métropole Aix-Marseille Provence), amélioration de l’offre de transport collectif (exemple du BHNS l’Aixpress à Aix-en-Provence), aménagements d’infrastructures (exemple de la rocade L2 à Marseille)… AtmoSud a réalisé un benchmark sur les solutions de mobilité adoptées par de nombreux pays (Europe, Australie, Canada…) permettant de limiter les émissions de polluants liées aux déplacements (zone de circulation restreinte…).

Les transports aériens et portuaires sont des problématiques locales dont les émissions et les nuisances impactent les riverains immédiats. AtmoSud suit l’évolution de la qualité de l’air du département.

Pour réduire les émissions dues au brûlage des déchets verts, les collectivités veillent au respect des interdictions réglementaires pouvant donner lieu à des amendes. En parallèle, des pratiques alternatives au brûlage se développent : service de collecte à domicile des déchets verts, broyage en déchetterie, compostage… Par exemple, la mairie du 11-12ème à Marseille lutte contre le brûlage des végétaux et sensibilise les habitants aux bonnes pratiques.

Politiques en faveur de techniques et de matériaux moins polluants dans les bâtiments (éco-quartier d’Encagnane, EUROMED…) mobilisation et sensibilisation des usagers… AtmoSud s’attache également à la qualité de l’air dans les enceintes ferroviaires (exemple : suivi dans le métro marseillais) et dans les établissements recevant du public (ERP) comme les écoles et les crèches, en accompagnant les collectivités locales dans leurs diagnostics ou en réalisant des campagnes de mesures sanitaires (cf. étude ISAAC).

Le projet européen DIAMS allie innovation, microcapteurs, expertise et supervision. Il consiste à déployer une plateforme d’échange de données sur la qualité de l’air et les services numériques permettant à chacun (décideurs politiques, experts, citoyens, société civile, acteurs économiques...) de s’engager dans le développement de plans d'actions coordonnés à tous les niveaux territoriaux : individuel, hyper local, urbain, régional, national et supranational.

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Note technique - Enjeux air Marseille

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