Un feu s’est déclaré en fin de matinée aux Pennes-Mirabeau, au niveau de l'échangeur autoroutier A7/A55. Il s'est ensuite propagé au niveau du ravin de Rhôde, puis sur le plateau du massif de la côte bleue. Il a déjà ravagé plus de 150ha sous l'effet d'un vent fort.

Les fumées, chargées en particules fines et autres polluants issus de la combustion du bois, sont denses et se dirigent actuellement vers les quartiers nord de Marseille et impactent une grande partie de la ville. Les fumées sont visibles depuis la citée phocéenne.
La qualité de l'air est significativement dégradée dans le panache de fumée qui va des Pennes-Mirabeau à Marseille.

Les données sont consultables en temps réel sur https://openairmap.atmosud.org/

Les stations marseillaises d'AtmoSud mesurent l'impact du panache de fumée. Ci-dessus un pic de particules fines PM10 de plus de 120 µg/m3/h à 13h (heure locale - 11h TU) sur la station de Longchamp et de plus de 160 µg/m3/h sur la station de Plombières.
Vous pouvez consulter les données de qualité de l'air en temps réel de la station la plus proche de chez vous ici.
D'autres incendies sont en cours sur la région, notamment à Lançon de Provence et à Belcodène. En raison du vent, le risque incendie est très fort. Il est important de faire preuve de la plus grande vigilance et de respecter les recommandations des autorités.
Selon un rapport de l'agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, sur les feux de forêt, "les niveaux atteints dans l’air ambiant à court terme (quelques heures à quelques jours) peuvent être particulièrement élevés (plusieurs dizaines à plusieurs centaines de μg/m3) et avoir un impact à l’échelle régionale." (ANSES, mai 2012, édition scientifique, Effets sanitaires liés à la pollution générée par les feux de végétation à l’air libre)
Les particules d’incendies sont composées à 80% des particules les plus fines (<2.5 µm), pouvant être transportées sur de grandes distances et pénétrant plus profondément dans le système respiratoire. Ceci explique les symptômes ressentis à proximité des incendies (yeux qui piquent, gorge qui brûle – irritation des yeux et de la gorge).
La qualité de l’air dans l’environnement proche des incendies est donc très fortement dégradée.