Journée mondiale sur le climat : AtmoSud engagé pour l'air & le climat

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planète Terre en flammes

Publié le 8 décembre 2023

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La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur est fortement impactée par le changement climatique et les sources de pollution atmosphérique y sont nombreuses. À l'occasion de la journée mondiale sur le climat, AtmoSud, observatoire régional de la qualité de l'air, vous livre quelques chiffres clés en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Les thématiques "air" et "climat" sont deux problématiques étroitement liées, notamment de par leurs sources anthropiques communes et leur interdépendance. Mais certaines actions menées pour lutter contre le réchauffement climatique peuvent être défavorables pour la qualité de l'air. Les enjeux "climat" et "qualité de l'air" doivent être traités de front afin de lutter contre le changement climatique et améliorer la qualité de l'air.

AtmoSud mesure les polluants de l'air et les gaz à effet de serre

Dans le cadre de ses missions d’intérêt général, AtmoSud mesure les polluants et gaz à effet de serre pour suivre la performance environnementale des actions et donner à chacun la possibilité d'agir efficacement pour l'air et le climat.

Ces observations sont notamment réalisées sur le super site de mesure d'AtmoSud au cœur du Palais Longchamp.

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AtmoSud met également à disposition du public les inventaires d’émissions de NO2, particules fines PM10 et PM2.5, CO₂, CH₄ et N₂O... par le biais de son outil cartographique CIGALE.

Évolution de la qualité de l'air

La tendance à la baisse des traceurs de la pollution atmosphérique observée ces dernières décennies est attribuée à la réduction des émissions dans les grands secteurs d’activité humaine. Elle est le fruit de l’évolution de la réglementation et des plans & programmes déployés dans les territoires.

Les seuils réglementaires fixés par l'Union Européenne pour le dioxyde de soufre SO2, les particules fines PM10 et PM2.5, le benzène, les hydrocarbures aromatiques polycycliques et les métaux sont respectés en 2022. En revanche, plus de 5 000 personnes restent toujours exposées à des dépassements des valeurs règlementaires pour le dioxyde d’azote NO2 en Région Sud. 

Néanmoins, les lignes directrices de l’OMS ainsi que les futures valeurs réglementaires potentielles à respecter en 2030 (seuils encore en cours de discussion à l’échelle Européenne) pour le dioxyde d’azote et les particules fines sont dépassées sur de larges portions du territoire. En 2022, 71% de la population régionale est exposée au dépassement de la ligne directrice de l’OMS pour le dioxyde d’azote et le pourcentage atteint 92% pour les particules fines PM10 et 100% pour les particules fines PM2.5.

Évolution des émissions de GES

En 2022, les émissions de GES diminuent légèrement par rapport à 2021 et s’élèvent à 7,4 teq CO₂ par habitant en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ce chiffre prend en compte uniquement les émissions qui ont lieu sur le territoire régional et associées aux besoins énergétiques. Les émissions induites par la consommation de biens ou l'alimentation, communément appelées l'empreinte carbone, ne sont pas pris en compte dans ce bilan. Dans la région, les émissions sont principalement induites par l’industrie et les transports. La baisse constatée en 2022 est induite par la filière industrielle, la seule ayant connu une diminution des émissions, en lien avec la baisse des consommations de gaz naturel et l’activité sidérurgique.

Chiffres clés : évolution des émissions de 2012 à 2021

Chiffres
-23
Suffixe
%
Texte
NOx
11
Suffixe
%
Texte
particules fines PM2.5
-7
Suffixe
%
Texte
GES
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Pour rester sur la trajectoire des objectifs fixés par le schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires (SRADDET), l’évolution des émissions devraient être de :

  • -23% pour les oxydes d'azote NOx
  • -40% pour les particules fines PM2.5
  • -15% pour les émissions de gaz à effet de serre

Il est donc nécessaire de poursuivre et renforcer les actions mises en œuvre afin de répondre aux ambitions régionales.

Chauffage au bois, énergie renouvelable mais émettrice de particules fines

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Le bois est une ressource renouvelable, considérée comme neutre pour le climat, mais génère des émissions de polluants.

L'Ademe estime que le chauffage au bois émet en moyenne en France 5 fois moins de CO2 que le chauffage au gaz et 11 fois moins que le chauffage au fioul (source : "Bois énergie et qualité de l'air", Les avis de l'Ademe, décembre 2015). La quantité de CO2 émis par la combustion du bois est compensée par celle captée par les arbres lors de leur croissance, ce qui permet de la considérer comme neutre pour le climat.

Cependant, le chauffage au bois est responsable de plus de 45% des émissions de particules fines PM2.5 en région Sud. La tendance est à la hausse pour ce secteur, avec une croissance des émissions de 48% depuis 2012. Les particules fines représentent un enjeu de premier ordre puisque la totalité du territoire ne respecte pas les recommandations de l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS).

Les appareils labellisés Flamme verte ont un meilleur rendement énergétique et émettent beaucoup moins de polluants. C'est le meilleur choix pour remplacer des systèmes vétustes. Le Conseil départemental 13, l'ADEME et CRITT Bois se sont associés pour remplacer les cheminées ouvertes et les appareils antérieurs à 2002 par des appareils labellisés (fonds air-bois). Le remplacement de 4425 appareils dans les Bouches-du-Rhône a permis de baisser les émissions de particules fines PM2.5 de 65 tonnes.

L'ADEME lance une nouvelle campagne pour sensibiliser aux bonnes pratiques : « On peut se chauffer au bois et bien se chauffer au bois ».

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Étude sur la « Variabilité du CO2 atmosphérique »

AtmoSud travaille avec les scientifiques et les acteurs de la recherche sur la mesure des gaz à effet de serre pour mieux comprendre le changement climatique et se donner les moyens d’agir. Une étude co-financée par AtmoSud et menée par Ludovic Lelandais et Irène Xueref-Remy, en collaboration avec l'IMBE, a permis d'identifier la « contribution des sources anthropiques et biogéniques ».

En comparant la variabilité du CO2 en milieu urbain (Marseille) à celle du CO2 en milieu forestier (Fontblanche), les recherches soulignent un écart assez net de la concentration exprimée en ppm (parties par million) entre les deux localisations :

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comparaison de la concentration en CO2 entre Marseille et Fontblanche
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On constate clairement la différence des concentrations mesurées à seulement quelques dizaines de kilomètres de distance. À Marseille, la concentration en dioxyde de carbone est sensiblement plus élevée qu’à Fontblanche, tout au long de l’année. Ce résultat confirme un peu plus la contribution des activités humaines sur les émissions de CO₂, et donc leur contribution au changement climatique.

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Le saviez-vous ?

En 1990, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) publiait son premier rapport d’évaluation (cf. Les évaluations du GIEC de 1990 et 1992). Un rapport qui mettait déjà en exergue la contribution des activités humaines au changement climatique à l’œuvre. La compréhension du phénomène repose dès lors sur la logique suivante :

  1. Le dioxyde de carbone (CO₂), le méthane (CH₄), le protoxyde d’azote (N₂O) et les gaz fluorés sont des gaz à effet de serre (GES).
  2. Les activités humaines émettent ces gaz en grande quantité.
  3. L’accumulation des GES dans l’atmosphère réchauffe celle-ci, d’où l’augmentation tendancielle de la température moyenne à la surface du globe.
 

 

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