Depuis l’été 2022, AtmoSud produit une cartographie à haute résolution du risque allergique à l’ambroisie sur tout le territoire afin d’informer les personnes allergiques, sensibles et le personnel médical. Disponible dans l’onglet pollen de la page ‘L’air de ma commune’, cette carte est mise à jour chaque samedi pour vous permettre de vous tenir informer de l’évolution de la persistance de ce pollen dans l’air.
Publié le 5 septembre 2024
L’information à haute résolution de l’exposition à l’ambroisie accessible sur le site d’AtmoSud
L'ambroisie ou ambrosia artemisiifolia fait partie de la grande famille des "mauvaises herbes", celles que l'on tente par tous les moyens de faire fuir de son jardin. Malheureusement, une fois que l'ambroisie est bien enracinée, elle se transforme rapidement en un buisson pouvant atteindre plus d'un mètre de haut ! Elle est particulièrement présente en Région Sud Provence-Alpes-Côte d'Azur et en Auvergne-Rhône-Alpes. Dans son avis de 2018, l'ANSES désigne "l’ambroisie comme une problématique de santé publique à l’échelle nationale".
Les pollens d'ambroisie sont hautement allergisants et se déplacent très facilement avec le vent. Particulièrement présente de début août à fin septembre dans notre région, les allergiques peuvent ainsi ressentir différents symptômes pouvant aller de la rhinite au simple écoulement nasal, en passant par un conjonctivite ou encore une trachéite. Plus il y a de pollens dans l'air, plus les allergiques ressentiront des symptômes importants.
Mais le niveau de pollens dans l'air n'est pas le seul responsable de la force des symptômes. En effet, la pollution de l'air et le changement climatique jouent, eux aussi, un grand rôle.
Selon l'Anses, entre 1993 et 2023, "la prévalence des allergies respiratoires a été multipliée par 3 en 30 ans". Cela ne devrait pas aller en s'améliorant puisque l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) prévoit que la moitié de la population française sera allergique à l'horizon 2050.
Quelques chiffres : allergiques aux pollens en France
Pollen d'ambroisie, pollution de l'air et changement climatique, quel lien ?
La pollution de l'air fragilise les individus. En effet, elle touche les voies respiratoires et augmente les risques de maladies respiratoires et cardiovasculaires.
L'ozone et le dioxyde d'azote, polluants atmosphériques, augmentent la production d'anticorps, qui vont activer l'allergie. Les particules fines et ultrafines augmentent, elles, le seuil de sensibilité aux allergènes. En fragilisant le système respiratoire, la pollution de l'air renforce la sensibilité aux pollens. Les effets peuvent donc intervenir à des concentrations en pollen plus faibles. De plus, la pollution de l'air altère les graines de pollens qui libèrent alors plus d'agents allergènes.
C'est ainsi que les personnes allergiques peuvent être beaucoup plus sensibles aux pollens en cas de mauvaise qualité de l'air.
Bon à savoir : sommes-nous protégés du pollen en ville ?
Si l'on pense souvent que la ville est "protégée" du pollen, il n'en est rien ! En effet, les pollens peuvent être transportés sur plusieurs centaines de kilomètres. De plus, les graines de pollens sont altérées par la pollution de l'air plus présente en ville. Elles sont donc plus allergisantes que les pollens de la campagne, plus intactes ou presque.
Le changement climatique joue lui aussi un rôle sur les pollens. L'augmentation des températures et l'allongement des saisons poussent les arbres et plantes à fleurir plus tôt et donc, à amorcer ce travail de pollinisation - essentiel dans le cycle de vie des plantes - plus tôt dans l'année.
Ce phénomène couplé à la réaction avec la pollution de l'air augmente le potentiel allergisant des pollens. Cela a pour conséquence de voir de nouveaux allergiques se déclarer, et d'autres souffrir de symptômes bien plus importants qu'auparavant.
Une plante à surveiller
La prolifération rapide de l'ambroisie en France a conduit en 2017 à l’intégration dans le code de la santé publique d’un dispositif réglementaire national spécifique à la lutte contre les ambroisies. Essentiellement présente en région Rhône-Alpes-Auvergne, elle gagne petit à petit la région Sud, notamment le Vaucluse.
Signaler la présence d’ambroisie sur la plateforme nationale Signalement Ambroisie.
Recommandations en période pollinique
Selon le Ministère, quelques bons gestes peuvent être mis en place pour permettre aux allergiques d'alléger les symptômes.
A la maison :
- Prendre une douche et rincez ses cheveux le soir,
- Aérer son logement, de préférence avant le lever et après le coucher du soleil,
- Éviter d'ajouter des facteurs irritants (tabac, produits d'entretien, parfums d'intérieur...).
A l'extérieur :
- Éviter les activités extérieures qui surexposent aux pollens (tonte et entretien du jardin, activité sportive...),
- Faire sécher le linge en intérieur,
- En voiture, garder les vitres fermées.
Pour les personnes ne se sachant pas allergiques, il est conseillé de prendre rendez-vous avec un médecin ou demander conseil à son pharmacien en cas de gêne répétée (crises d'éternuement, nez qui gratte, yeux rouges, toux...)
Un nouvel outil pour vous protéger des pollens d'ambroisie
Modélisation de la répartition des pollens d’ambroisie et estimation de son impact sanitaire en Provence-Alpes-Côte d’Azur
Les pollens
Près de 25% de la population souffre d’allergie aux pollens. Comment limiter les symptômes allergiques ? Comment s'informer sur les risques polliniques ?